Comment ai-je pu ignorer si longtemps l'existence du château de Coubertin ? J'y suis pourtant passé plusieurs fois, sur ce chemin qui relie la gare de Saint-Rémy lès Chevreuse à Chevreuse! Il était là, sur ma gauche, derrière son rideau d'arbres, sans que j'y prisse garde...
Il est vrai que, contrairement à d'autres châteaux dont la présence est abondamment signalée par nombre de panneaux, son existence n'est mentionnée nulle part. Il faut vraiment être à l'entrée de la longue et majestueuse allée de tilleuls qui y conduit pour en être informé!
Au bout de cette longue allée d'honneur où votre voiture s'est engagée, vous apercevez déjà , au delà de la grille d'entrée, au fond d'un jardin à la française, une partie de la façade de cet agréable château du XVIIe siècle encadrée par le feuillage des arbres...vision toujours émouvante!
Au fond d'un jardin à la française , la façade d'un château du XVIIe siècle....
La double fonction du domaine de Coubertin.
Le château de COUBERTIN a appartenu pendant 400 ans à la famille des Fredy de Coubertin , anoblie par Louis XI . Depuis 1974, date de la mort d'Yvonne de Coubertin (nièce de Pierre de Coubertin, l'initiateur des Jeux Olympiques modernes) , le domaine est géré par la Fondation de Coubertin. Elle avait été créée l'année précédente par sa dernière propriétaire, soucieuse de la préservation de ce beau patrimoine, et le sculpteur Jean Bernard , fondateur de l'Association ouvrière des Compagnons du Devoir du Tour de France. Tous deux ,qui s'étaient rencontrés en 1949, étaient préoccupés par la question de la valorisation du travail manuel.
Ce domaine de 80 hectares , sous la houlette de la Fondation, a une double fonction: c'est d'une part un musée , un lieu de conservation , notamment des sculptures de Joseph Bernard ( 1866-1931) , le père de Jean , et de contemporains de cet artiste (de nombreuses œuvres de Bourdelle y sont par exemple visibles) ; des expositions de sculptures temporaires y ont lieu de plus chaque année.
Faune dansant , de Joseph Bernard. Jardin des Bronzes.
Un musée de sculptures.
A droite du guichet d'entrée , on peut ne pas remarquer la présence d'un petit musée de sculptures , qui ouvre sans doute pour les expositions temporaires. Sur la gauche , on accède d'abord au "Jardin des Bronzes", un musée de sculptures en plein air conçu par l'architecte Robert Auzelle : il s'agit d'une succession de terrasses traversées par un axe central: celui -ci est constitué d'un canal , de fontaines et de bassins. Les oeuvres de Joseph Bernard , dont de nombreux nus féminins, se mêlent à de robustes reliefs de Bourdelle , et aux œuvres d'autres sculpteurs du XXe siècle .
Le jardin des Bronzes ,de Robert Auzelle.
Mais le musée ne s'arrête pas là : il se poursuit dans le château , devenu un simple écrin pour sculptures. Là encore, Joseph Bernard et Bourdelle sont particulièrement à l'honneur. A noter la présence de quelques peintures de Joseph Bernard, représentant des nus féminins.
Dans le parc...
Si l'on contourne le château , on découvre le parc , où des œuvres plus modernes sont disséminées ça et là. A l'extrémité de la belle pelouse qui se déploie au delà de la façade arrière du château , on aperçoit un petit pont qui surmonte un ancien étang. De là , de belles échappées vers le château encadré par le feuillages des arbres s'offrent au regard.
De belles échappées vers la façade arrière...
Plus loin , commence une zone boisée plus sauvage. Mieux vaut contourner le château sur la droite: on débouche alors dans le beau jardin à la française qui précède sa façade principale. Là encore la sculpture est présente , avec notamment deux œuvres de Bourdelle , dont un grand cheval , installées de chaque côté de cette façade...
De superbes dépendances .
Sans l'avoir prévu , le visiteur curieux qui suit les chemins qui s'ouvrent à lui se retrouve bientôt dans la partie du domaine correspondant à l'ancienne ferme du château : de très beaux bâtiments , datant parfois du XVIe siècle , bien conservés et répartis autour d'une cour carrée ; un superbe et majestueux colombier; une orangerie , et plus loin l'ancien et élégant logis d'habitation du régisseur notamment. Ici l'on croise de jeunes hommes qui n'ont pas vraiment l'air de touristes , ou l'on aperçoit de petits groupes devisant dans un coin. Il s'agit des jeunes venus se former dans cette "université ouvrière" créée par la Fondation. Cette partie du domaine leur est réservée. Les bâtiments de l'ancienne ferme sont occupés par l'administration de la Fondation, les logements et la salle à manger des étudiants. Les "ateliers Saint-Jacques" se cachent, eux tout au fond de cette partie du parc. Aux alentours de la ferme, plusieurs œuvres sculptées sont encore présentes ici et là...
Les bâtiments de l'ancienne ferme sont consacrés à la Fondation.
Intéressant , ce lieu voué au passé , et en même temps résolument tourné vers l'avenir !
JMS
VISITE DU DOMAINE DE COUBERTIN EN IMAGES.
cliquer sur la 1e image pour déclencher le diaporama
Au bout d'une longue allée de tilleuls... une façade à demi cachée...
Au fond de la perspective d'un jardin à la française , dans l'encadrement du feuillage des arbres , un château du XVIIe siècle , propriété de la famille de Coubertin jusqu'en 1974, date du décès d'Yvonne, nièce de Pierre de Coubertin, le fondateur des Jeux Olympiques modernes.
DANS LE JARDIN DES BRONZES :
Voici un choix (très arbitraire) d'œuvres présentées.
Joseph Bernard: jeune fille à la cruche ou la Porteuse d'eau.1910.
( L'original est au musée d'Orsay).
Joseph Bernard : Faune dansant.1912.
Frise de la Danse .1912. Joseph Bernard.
Détail...
Sculpture et architecture .1912-1913. Détail.
Antoine Bourdelle (1861-1829)
Vue du Jardin des Bronzes.
Robert Wlérick (1882-1944) : Rolande.1943.
Robert Wlérick : méditation.1930-1931.
Jean Carton (1922-1988) : Marie-Christine ou l'Espoir . 1982.
Karel (né en 1937) : la Gorgone.
Joseph Bernard : enfants musiciens.1924.
La fontaine d'où s'écoule l'eau qui parcourt le jardin.
Pablo Gargallo (1881-1934): Urano.1933. Et au fond un grand cheval de Bourdelle.
Vue d'ensemble du jardin des Bronzes depuis la fontaine.
DANS LE CHATEAU.
Quelques peintures de Joseph Bernard dont celle-ci.
Joseph Bernard: la tendresse.1924.
Joseph Bernard: deux danseuses.1912
Joseph Bernard : jeune fille coiffée en bandeaux.1912.
FRISE DE LA DANSE.1913. Le chef d'œuvre de Joseph Bernard.
Détail...
DANS LE PARC ...
Découverte de la façade donnant sur le parc...
Des œuvres contemporaines sont disséminées dans cette partie du parc.
De belles échappées vers la façade arrière du château...
Encore des sculptures...
Enveloppé par l'ombre, à droite, un personnage admire pour l'éternité la beauté de la vallée de Chevreuse.
Une nymphe , ou une Ménade (compagne de Bacchus)?
Retour vers la façade principale , flanquée de deux œuvres de Bourdelle.
Bourdelle ,qui a travaillé pour Auguste Rodin pendant quinze ans , a formé de nombreux élèves dont Matisse, Maillol, ou encore Giacometti .
L'épopée polonaise de Bourdelle (1909-1917). Elément du monument à Mickiewicz.
Dans le parc à la française...
DU COTE DE L'ANCIENNE FERME...
Elle est aujourd'hui consacrée à la Fondation et à l'accueil des étudiants.
Puits et colombier.
Un majestueux colombier.
Vue d'ensemble de l'ancienne ferme.
L'orangerie.
Jolies fleurs de nénuphar dans le bassin...
Un petit singe en pierre plein de vie...
De ce côté , des sculptures encore...
Ici une œuvre de Bourdelle : Aphrodite ou la Naissance de la Beauté.
La figure centrale
Une œuvre étonnante...
Il ferait bien un mauvais sort à cette brave touriste?
Buste de l'éloquence par Antoine Bourdelle
Un joli duo...
Tiens, l'ancienne glacière du château: le congélateur d'autrefois...
Un peu plus loin, une Vénus callipyge ...
Sapho.
Pour tous renseignements complémentaires voir le site internet de la Fondation:
UN MESSAGE RECUEILLI SUR FACEBOOK:
RépondreSupprimerLaure-Hélène Méthiaz Josso Pour information, le Château et le Domaine de Coubertin sont fermés au public, on ne peut donc pas venir comme ça pour les visiter. Cependant il y a plusieurs moments dans l’année où ils sont accessibles : lors des Journées du Patrimoine (c’est bientôt), lors de l’exposition temporaire qui aura lieu cette année du 15 septembre au 18 novembre sur le thème de la mythologie (ouverture uniquement les samedis et dimanches après-midis), et lors des Journées Européennes des Métiers d’Art en avril (seul moment où les ateliers sont accessibles).