Il faut traverser via un portillon une résidence privée située au numéro 14 de la rue Ivan Tourgueniev, à Bougival, pour atteindre, après avoir traversé la dite résidence, le domaine des Frênes, censé se situer au n°16, où se trouve le musée Tourgueniev, installé dans la datcha que le célèbre écrivain russe s'était fait construire ici en 1870.
La datcha de Tourgueniev.
La villa Viardot.( Photo: Jacqueline Mazeau).
La cantatrice Pauline Viardot.
Tourgueniev (1818-1883) passa l'été et l'automne dans sa datcha de 1875 à sa mort, due à un cancer de la moelle épinière.
Depuis 1978, la datcha appartient à la commune de La Celle Saint Cloud en réalité. Elle a procédé à la restauration du chalet, préalablement classé, entre 1981 et 1985, après l'avoir soustrait aux appétits d'un promoteur immobilier. Le musée, créé par M. et Mme Zviguilsky, et l'association des Amis d'Ivan Tourgueniev, Pauline Viardot et Maria Malibran, a ouvert en septembre 2015.
A travers de nombreux documents écrits ou iconographiques, la vie et l'œuvre de l'écrivain y sont évoquées, ses liens aussi avec l'élite littéraire et artistique russe et européenne de l'époque. Les concepteurs du musée se sont efforcés aussi de reconstituer l'atmosphère dans laquelle Tourgueniev vécut ici.
Passé l'accueil, installé dans l'ex office-cuisine, on pénètre dans l'ancienne salle à manger, consacrée à une exposition permanente sur " Tourgueniev et la Russie ": on y voit par exemple l'édition originale en russe des "Mémoires d'un chasseur" (1852) et sa première traduction française. Cette œuvre qui dénonce les injustices dont est victime le peuple russe fut pour beaucoup dans la décision du tsar d'abolir le servage en 1861. Tourgueniev, à la suite de sa parution, avait dans un premier temps été assigné à résidence dans la propriété maternelle de Spasskoié-Loutovinovo. Un très beau portrait de l'écrivain jeune par Pauline Viardot retient l'attention. Les grands écrivains russes du XIXe siècle, ses amis, sont évoqués également par des portraits.
Dans l'ancienne salle à manger, petite présentation du musée par le responsable de l'accueil.
La propriété maternelle de Spasskoié- Loutovinovo. Le père de l'écrivain, officier de hussard, avait épousé sa mère, riche héritière, par intérêt. La famille s'y était installée.
Portrait de Nicolas (son frère aîné), et d'Ivan enfants.
Portrait de Tourgueniev par Pauline Viardot (1858).
Buste de l'écrivain, plus tardif.
Portrait de l'écrivain âgé.
Beaucoup de documents à consulter dans les vitrines.
Photo: Guy Burgade.
Frantz Liszt fut le professeur de piano de Pauline Viardot.
La Malibran, célèbre pour sa voix mais aussi pour sa beauté.
Photo: Guy Burgade.
Des vitraux évoquent la vie russe.
Le fameux piano carré de Baden Baden, instrument rare.
On passe ensuite au premier étage , pour découvrir le cabinet d'écriture de Tourgueniev. Il y écrivait son courrier, y a rédigé ses dernières œuvres: Terres vierges par exemple, des poèmes en prose, ou la traduction en russe de La légende de Saint Julien l'Hospitalier de Flaubert. Il y recevait aussi ses amis. On peut y voir le bureau authentique de Tourgueniev, une bibliothèque monumentale Napoléon III, et une "table russe" avec samovar. Claudie, la fille de Pauline Viardot, y avait son "coin d'artiste" pour dessiner ou peindre.
Le cabinet d'écriture.
L'authentique bureau de Tourgueniev.
Le lit de l'écrivain, reconstitué à partir d'un dessin de Claudie.
De la terrasse de la chambre, l'écrivain avait vue sur la villa Viardot en contrebas.
Aujourd'hui les arbres sont si élevés qu'une muraille végétale se dresse près de la maison.
La visite est finie, il est temps de redescendre à travers le parc vers la route du bord de Seine.
Dernier regard sur la villa de Pauline Viardot.
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