correspondant agoravox

samedi 19 mars 2011

Ernesto Timor, photographe.

Exposition photo à Briis-sous-Forges organisée par le service culturel de la Communauté de Communes du Pays de Limours.

Photographe des limites...

Vendredi 25 mars, salle Daragon à Briis sous Forges , avait lieu, sous l’égide du service culturel de la CCPL, le vernissage de l’exposition photographique « Les limites nous regardent », dérives photographiques d’Ernesto Timor, photographe et graphiste professionnel . « Nous organisons 2 à 4 expositions d’art par an -photographie, peinture ou sculpture -en misant sur la qualité » explique Antoine Lestien, vice-président de la ccpl. Du 25 mars au 10 avril, on pourra admirer les beaux « panoptiques » présentés par l’artiste – sorte de faux panoramiques associant deux clichés accolés, et jouant sur un décalage assumé. « Il y a toujours un personnage dans le décor, qui est plutôt contemplatif, et qui s’interroge un peu sur les limites de son décor, et un élément graphique qui dit la limite, clôture ou autre. » explicite Ernesto Timor. Pour lui, il s’agit de « dire la relativité du point de vue, l’arbitraire de la mise au point. Où sommes-nous exactement ? Le doute est permis ».
JMS

article écrit pour Le Républicain du 31/03

Expo visible salle Daragon, 615 rue Fontaine de Ville-91640 Briis sous Forges du 25 mars au 10 avril.Tous les jours sauf samedi, entrée libre de 15 à 18h.Tél : 0164907357.


La BLOGAZETTE  en dit plus :

Interview d'Ernesto Timor:

L'artiste commentant une de ses photos...

-Vous êtes de la région?
-J'habite Montreuil, mais je travaille depuis des années, en tant que photographe et graphiste, pour des structures de la région (villes, théâtres), l'Essonne en particulier. J'ai travaillé par exemple en photo et graphisme pour la communication d' ARTEL, une structure du Conseil Général qui organise des expositions d'art contemporain en Essonne.

-Avez-vous édité?
- En individuel, non. J'ai beaucoup de photos qui paraissent, mais qui sont toujours en complément d'un travail d'autres gens; dans un cadre collectif.

-Vous êtes d'origine française?Ernesto Timor...
- C'est un nom d'artiste! A une époque j'ai revendiqué que ce que je fais en photo soit vraiment personnel, ne soit pas lié à mon travail, d'où le pseudo.

-quelle est votre formation?
-Elle est multiple...J'ai un CAP de fraisage, j'ai fait de l'histoire, j'ai fait plein de choses...!Je n'ai pas spécialement une formation d'art; cela s'est fait "sur le tas".

-Parlons de l'expo:"Les limites nous regardent":pourquoi ce titre?
-D'abord, il y a un petit clin d'oeil: est-ce que c'est le spectateur qui regarde l'expo, ou est-ce que ce sont les photos qui le regardent lui?...Il y a aussi "me regardent" au sens de "me concernent"...
Et les limites, c'est venu d'un travail que j'ai fait pour La Norville, près d'Arpajon, il y a des années.Une commune semi rurale, comme ici. Je m'occupais de la communication pour sa saison théâtrale et j'avais une "carte blanche" en photo.Je m'étais intéressé à la question des "limites"des territoires : on ne savait jamais si on était à la campagne ou à la ville...
Mon travail d'aujourd'hui est une sorte de rebond de ce projet là. Spontanément, j'ai eu des images de gens qui étaient au bout de chez eux, au bout de leur clôture, et qui regardaient ce qui se passait de l'autre côté...
Et ensuite ça a rebondi avec ce jeu des photos en diptyque, une sorte de faux panoramique...
 
- C'est-à-dire que vous associez deux photos...
Oui, j'associe clairement deux photos, je n'essaie pas de le masquer. Deux points de vue qui se décalent, ce qui fait douter un peu de ce qu'on voit - ou la netteté qui se décale; il y a parfois un jeu un peu cubiste comme dans cette image où on voit la même personne deux fois...
Il y a toujours un personnage dans un décor,assez contemplatif, qui s'interroge un peu sur les limites de son décor...Et un élément graphique, qui dit la séparation, la limite: clôture ou autre.
Par exemple, ici on a un musicien: il ne sort pas de chez lui, la nature, la clôture, cela ne lui parle pas.Tout passe par le son pour lui. Donc on le voit chez lui, il y a un réseau de cables qui font un peu toile d'araignée. Du coup la limite devient quelque chose de mental, de symbolique.
 
Interview jms.

Deux des  panoptiques d'Ernesto TIMOR:



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