correspondant agoravox

lundi 28 février 2011

Danse de salon à gogo à St Maurice Montcouronne (Essonne).

Une soirée dansante était organisée samedi 26 février dans la salle polyvalente par l’association Training Danse de St Maurice, créée il y a 8 ans par Catherine Gruchy, et qui propose une fois par semaine, le mercredi, des cours de danse de salon (valse, tango, rock, salsa etc…), ou des séances d’entraînement au choix : « 20 élèves suivent des cours d’une heure, sur deux niveaux, quarante autres, qui suivent souvent des cours dans d’autres clubs, viennent simplement s’entraîner » explique Yves Hemery, le professeur de danse, par ailleurs maire-adjoint chargé des relations avec les associations et de la communication. Au programme de la soirée : le simple plaisir de danser quelques heures pour les participants, tous membres de clubs de danse –une soixantaine d’entre eux appartiennent à d’autres clubs de la région ; et aussi quelques démonstrations par un couple du club local. « Je danse beaucoup, toujours avec le même partenaire, je fais même de la compétition .C’est bon pour tout, le physique, le moral » assure une participante. « Mon mari, lors du mariage de notre fille, devait ouvrir le bal. Comme il ne savait pas danser, il a pris quelques cours, et y a pris goût. Nous pratiquons depuis sept ans… ». Et c’est parti, avec un rock endiablé… Prochaine soirée le 9 avril, avis aux amateurs !
jmsattonnay.
La blogazette des Ulis.www.jmsattoblogazettedesulis.blogspot.com.

article écrit pour le Républicain du 3/3/11.





Nicolas Hockengheim dit les fables de La Fontaine au théâtre de Bligny.

Un  spectacle né à l'hôpital...

Samedi 19 février, à 18h, dans le beau théâtre  inclus dans le centre hospitalier de Bligny à Fontenay-les-Briis, Nicolas Hockengheim, metteur en scène et directeur de la Compagnie de la Cité qui gère les lieux depuis 2009, offrait une séance de lecture, dans l'ordre, des 23 fables du Livre I de l'oeuvre célèbre de La Fontaine.Un fauteuil, trois pupitres, un jeu de projecteurs: pendant une heure, l'intervenant se déplace progressivement dans ce décor dépouillé , tantôt contant , tantôt lisant sur son Ipad, tantôt assis, tantôt debout , vivement éclairé par un projecteur ou dans l'ombre, souvent calme, tout à coup s'animant: une stratégie très étudiée pour conserver l'attention du spectateur, à quoi s'ajoute  une diction très particulière qui met en relief rimes et rythme.

Nicolas Hockengheim contant une fable...
 « La Fontaine et moi, c'est une longue histoire » explique cet homme de théâtre. «  La troupe officiait auparavant à l'hôpital de Vaugirard, dans le 15e, où elle donnait des fables dans les unités de fin de vie: les soignants se sont aperçus que les fables réveillaient des mémoires chez des gens très âgés. Et il a fallu inventer un système de diction pour transmettre ces textes . Petit à petit, c'est devenu un spectacle". L'accès est ici gratuit pour le personnel et les malades; au delà un public régional s'est reconstitué , après des années difficiles, grâce à une programmation variée , constituée de théâtre, de musique, de danse... « J'ai déjà vu ici des spectacles, ils sont de bonne qualité, pas très chers, pas loin de chez moi » explique une professeure de Lettres présente « et la lecture à haute voix, c'est intéressant: j'avais envie de voir ce qu'il fait des textes ». « Pour moi, il s'agit de  passer un bon moment, dans un théâtre un peu magique » ajoute un spectateur venu de Limours. En préparation : une représentation du Dom Juan de Molière: on pourra bientôt assister aux répétitions.

jmsatto
article rédigé pour LE REPUBLICAIN (parution la semaine dernière).





Quelques dates à retenir:


- samedi 12 mars à 16h : répétitions publiques du DOM JUAN de Molière.

- samedi 19 mars à 18h: nouvelle séance de lecture de fables de La Fontaine.

Le THEATRE DE BLIGNY:
Adresse : Centre médical de Bligny - 91640 Briis Sous Forges


Téléphone :0169261039.

Leur site:
http://www.delacite.com/

mail:
bligny@delacite.com

dimanche 27 février 2011

NOUVEAU : Michel Valette parle de son ami Jean Ferrat..


Michel Valette évoquant les premiers pas de Jean Ferrat dans son cabaret.
   Un samedi de février , à la bibliothèque municipale de Limours, et à l'initiative de sa directrice , Michel Valette, ami de Jean Ferrat, est venu  présenter son livre " Jean Ferrat, tout simplement " -référence à la personnalité bien connue du chanteur-, paru chez Guy Tredaniel éditeur, et il  a répondu aux questions des Limouriens. 
  L'auteur, qui habite la région,à Briis-sous -Forges, a été chanteur lui-même et grand découvreur de talents: il était l'animateur du cabaret « La Colombe » à Paris, où Jean Ferrat comme bien d'autres (Hélène Martin, Guy Béart, Anne Sylvestre plus tard etc...) a fait véritablement ses débuts à l'âge de 56 ans... Au fil d'une collaboration de six années naît entre eux une grande amitié. « Je n'ai pas écrit une biographie, dont Jean ne voulait pas de son vivant » précise-t-il, « mais l'histoire de notre amitié.
Les gens perçoivent que ce n'est pas un livre de journaliste, mais un livre de coeur, ils sont très sensibles à ça ». L'ouvrage, en effet, paru en juin 2009, a un grand succès: Michel Valette a déjà été sollicité pour des dédicaces dans 60 localités.

  Une séance très sympathique, l'auteur émaillant sa présentation d'extraits de chansons fredonnés, parfois repris en choeur par l'assistance! Il est vrai que les nombreux présents étaient tous de grands admirateurs du chanteur. « J'aime Jean Ferrat depuis l'âge de 12-13 ans » explique par exemple Françoise « Il aime la vie, la liberté...Quand j'ai écouté Nuit et brouillard, j'avais des frissons ».Elle a hâte de découvrir l'ouvrage de Michel Valette, qui en prépare un autre sur l'histoire du cabaret « La Colombe ».

jmsattonnay

LA BLOGAZETTE DES ULIS.
Reportages en pays de Limours.

                  article rédigé pour LE REPUBLICAIN.

samedi 26 février 2011

le métier d'escroc nécessite une bonne orthographe!

Je voudrais donner ici un conseil aux jeunes qui se destinent au métier d'escroc : surtout maîtrisez bien l'orthographe si vous voulez réussir dans cette branche !


Nous sommes régulièrement assaillis dans nos boîtes mail par différents types de message : certains nous annoncent par exemple que nous bénéficions d'une donation aléatoire de la part de Bill Gates, et nous enjoignent de contacter un avocat au nom à consonance africaine : d'autres nous informent que notre compte par exemple Orange nécessite une remise à jour, ce qui doit nous amener à re-fournir nos coordonnées y compris bancaires.

Le bon sens doit d'abord inciter à la méfiance... Mais on passe vite de l'hésitation à la certitude quand on constate la lamentable orthographe du message! Certitude qu'il s'agit d'une escroquerie!

Je sais, mon conseil est difficile à mettre en œuvre car celui qui entreprend de vivre de rapines était en général un mauvais élève à l'école et donc avait une mauvaise orthographe ! Il ne reste plus aux cas rédhibitoires qu'à envisager un métier honnête. Difficile aussi, je sais en ces temps de chômage... Courage, il faut essayer !

Mais on voit aussi qu'une bonne orthographe est nécessaire aux gens honnêtes car sinon comment percevraient-ils les fautes révélatrices ? Professeurs des écoles et des collèges, voilà un bon argument en faveur de l'orthographe à faire valoir devant vos élèves

vendredi 25 février 2011

Les sites de partage de photos : un stimulant pour la créativité...

L'invention de la photographie numérique a en quelque sorte "démocratisé" l'art photographique. Mais ensuite, que faire de ses images?

Les sites de partage de photos aujourd'hui sont là...
Témoignage...

La possibilité du partage :

L’invention de la photographie numérique, qui a en quelque sorte “démocratisé” l’art photographique, a entraîné un essor considérable des sites de partage de photos.On peut aujourd’hui plus aisément, et au moindre coût (une fois effectué un investissement minimum dans du matériel photographique) faire de bonnes photos.Très bien, mais ensuite qu’en faire ? Les laisser végéter sur l’ordinateur, ou moisir dans un album ? Celui ou celle qui a réussi une bonne photo a envie de la montrer aux autres, d’avoir une réaction : la famille, les amis ? Certes. C’est d’abord limité, et qui n’a pas fait l’expérience au mieux de l’intérêt poli de l’entourage, assez fréquemment de son ennui suggéré ou affirmé à la perspective de “regarder vos photos”… ?

Le site de partage de photos, notamment l’un des plus dynamiques comme le site français de GEO.fr ou le site international FLICK.fr, quel réconfort alors quand on le découvre ! Vos photos sont regardées avec attention par des connaisseurs, d’autres “mordus” de la photo, dont l’appréciation a de la pertinence.

Le site de partage : un puissant stimulant.

Un autre avantage alors est qu’à travers ces sites vous pouvez tester la valeur de votre photo, ce qui vous conduit automatiquement à chercher à vous améliorer.
Par ailleurs, la règle étant de rendre la politesse en allant voir les photos des autres,vous découvrez alors des images qui vous font mesurer les progrès que vous avez à faire ; la diversité des images vues vous incite à vous essayer à tous les genres. Ainsi,celui qui ne faisait que des photos de voyage pendant les vacances, va avoir envie de faire vraiment “de la photo” en abordant des sujets variés et en s’efforçant d’y réussir : macrophotographie, portraits, fleurs, paysages, animaux etc… Et les réactions des internautes du site de partage lui permettront de tester la qualité de la photo obtenue.
“Les sites de partage ont changé ma vie” va jusqu’à dire un de mes amis , nouvellement retraité. Ce stimulant puissant a poussé cet ami à consacrer l’essentiel du temps nouveau dont il dispose à la photographie, et à satisfaire le besoin de créativité qui était le sien. Cette activité photographique intense a aussi changé son regard sur le monde :"auparavant j’avais les yeux rivés à longueur de week-end sur des copies à corriger, je ne regardais plus le monde, je ne voyais pas les saisons passer”, me dit cet ancien enseignant,”maintenant je connais l’heure à laquelle le soleil se couche quelle que soit la saison, j’observe le manège des oiseaux, je remarque les nuances de couleur du ciel et leur variation d’un jour à l’autre, ou les changements de la nature d’une saison à l’autre…”

Et tout à coup on se met à regarder le monde autrement...

Se servir de l'outil avec maîtrise et discernement:

Certains inconvénients tout de même : ces sites sont très “chronophages”. La règle étant que pour que vos photos soient vues, il vous faut vous même aller voir celles des autres, ou vous inscrire (sur Flickr.fr) à des “groupes” où vos clichés passent, cela prend énormément de temps si vous voulez avoir un nombre suffisant de réactions. A la limite, entre la prise de photo et cette activité sur internet, vous ne faites plus que cela de vos journées…Il faut savoir “lever le pied” de temps en temps pour vous consacrer à des activités plus enrichissantes.

Autre problème :”Il y a quand même beaucoup de complaisance dans les commentaires”me dit un photographe professionnel.Certes, les commentaires sur des sites où règne une ambiance plutôt amicale comme GEO.fr peuvent prendre le caractère d’encouragements à quelqu’un qui visiblement débute, peuvent chercher à faire plaisir à celui ou celle qui vous fait la gentillesse de souvent venir voir vos photos : ceci est bon pour l’ego, mais peut fausser évidemment l’évaluation que vous espérez. Néanmoins, si personne ne fait de commentaires sur telle ou telle photo, le message est clair ; si au contraire tout à coup un cliché en suscite une avalanche, pas de doute, la photo est bonne !

D’autres aspects encore : le site de partage joue un rôle de réseau social comme bien d'autres : il donne le plaisir d’apprécier le talent de tel ou tel “collègue”,il suscite des amitiés virtuelles -car on se fait assez vite une idée de la personnalité de tel ou tel, des sympathies se créent -qui peuvent déboucher sur des rencontres réelles, des prises de photos en commun etc…Certains y trouvent visiblement un palliatif à leur solitude, un moyen de se valoriser dans la vie.
Point trop n’en faut non plus là encore, au risque de sombrer dans un monde virtuel!

Le meilleur usage à en faire: apprendre à s'en passer?


Certes, la fonction de "réseau social" du site de partage -on peut vouloir continuer à faire vivre les sympathies qui y sont nées -l'usage du site comme moyen de se tester (car qui peut prétendre être toujours lucide sur sa propre production?) peuvent être pérennes...

Mais globalement ,comme d'un bon professeur dont on a assimilé toutes les leçons, le but ultime n'est-il pas d'arriver à pouvoir se passer de ces sites?
Il existe un autre risque en effet: s'enliser dans une routine en soumettant /commentant perpétuellement des images.Les images s'accumulent sur les sites en de multiples albums que personne finalement ne regarde plus- seuls les nouveaux clichés qui arrivent chaque jour retiennent l'intérêt- et l'on retombe dans l'absurdité à laquelle on avait voulu échapper !

J'aurais tendance à dire que ces sites, sans doute comme un club photo où l'on reçoit des conseils de gens plus expérimentés, jouent pleinement leur rôle pendant un certain temps.
Mais quand vous avez réussi à maîtriser bien des genres et des techniques qui vous étaient auparavant étrangers, vous pouvez ressentir le besoin aussi à un moment donné de construire quelque chose de personnel et de visible: exposition virtuelle sur un site internet, exposition réelle, publications etc...

J'ai ainsi pour ma part réalisé pour l'instant des expo photos sur des blogs (voir ci dessous) qui ont servi de points d'appui à des journalistes pour des compte-rendus dans la presse, ou ont été référencés sur leurs sites par des offices de tourisme régionaux ,ce qui fait que j'ai le plaisir de participer à la promotion de ma région...

Donc très bien surtout pour l'initiation, mais gare à l'enlisement!

Texte envoyé par jmsatto

La blogazette des ulis :
http://www.jmsattoblogazettedesulis.blogspot.com/

On pourra apprécier la diversité des photos obtenues en visitant deux expos virtuelles :

-"Les Ulis, pays des merveilles ?" sur : http://www.jmsatto.blogspot.com/

-"Charmes méconnus du Hurepoix" sur : http://www.jmsattohurepoix.blogspot.com/

Cet article m'a été demandé par Stéphane Arfi, un de mes anciens élèves d'il y a ...30 ans, devenu journaliste, pour sa revue informatique. Il m'a retrouvé par facebook..



NOTICE PRATIQUE:

.Quelques sites de partage particulièrement dynamiques, parmi des dizaines d'autres:

-le site de photos gratuit de http://www.geo.fr/  : c'est un site français, lié au magazine GEO, et privilégie donc les photos de voyages. Gare aux ciseaux de la censure si on s'égare par trop du genre!
Site très dynamique et très convivial.


-le site de photos http://www.flickr.fr/   :une participation beaucoup plus large,internationale,et donc un fonctionnement encore plus dynamique pour ce qui concerne la densité des commentaires;de plus c'est un site beaucoup plus ouvert en ce qui concerne les genres photographiques acceptés.Pratiquement aucune limite,sauf celle des bonnes moeurs!Site gratuit au départ, mais beaucoup plus de possibilités avec un abonnement PRO somme toute modeste.
Moins convivial (barrière de la langue), mais rien n'empêche de se retrouver partiellement entre français dans certains "groupes " si l'on veut du contact humain.


-le site gratuit de l'INTERNAUTE: www.linternaute.com (auquel est lié par exemple "Copains d'avant"):des milliers de photos consultables, mais bien moins de dynamisme en ce qui concerne le rythme des commentaires.


- le site http://www.zphoto.fr/  : bien plus élitiste: les images doivent avoir une qualité artistique suffisante, sinon elles sont refusées;de plus on ne peut y envoyer qu'une photo par jour.Il ne faut pas être pressé!


-on peut même essayer de vendre ses clichés sur un site comme Photolia, où ils rejoindront des milliers d'autres. A titre d'expérience à mon avis...

mercredi 23 février 2011

Le message d' Eric TABARLY aux jeunes.

 Tabarly est un héros mythique dont le nom est inscrit à jamais dans la légende de la voile. Il est pourtant un aspect de lui qu'on connaît moins : c'est le souci qu'il avait de transmettre aux jeunes son message sur la mer, dont je peux témoigner.

 En effet, en 1984, était organisé au collège Charcot de Fresnes un voyage à Concarneau pour les classes ayant travaillé, notamment en littérature, sur le thème de la mer. Des enquêtes sur le monde de la pêche devaient s'y dérouler, les élèves seraient initiés à la voile et nous cherchions un interlocuteur à interroger sur la voile de compétition. Sollicité, Eric Tabarly avait aussitôt répondu présent et s'était déplacé de Bénodet en toute simplicité jusqu'à l'auberge de jeunesse de Concarneau où le séjour avait lieu. Il y avait passé la soirée, répondant de fort bonne grâce, lui si peu bavard disait-on, aux nombreuses questions préparées par les élèves. Trois ans plus tard, un nouveau projet sur la Mer étant de nouveau monté, nous sollicitons à nouveau, sans trop y croire, le célèbre navigateur. Celui-ci accepta aussitôt notre nouvelle invitation et promit de se rendre à l'auberge de jeunesse à l'heure dite !
 
 
Tabarly à l'auberge de jeunesse de Concarneau avec des professeurs du collège Charcot (1984).

 C'est que Tabarly tenait à faire passer un message aux jeunes*: "La mer, ce n'est pas seulement quelque chose qui peut servir à du sport ou à du loisir, c'est quelque chose de plus important. Ce serait bien que vous les jeunes vous preniez vraiment bien conscience de ça". Il évoqua ensuite divers problèmes qui se posent concernant la mer, ceux de la pêche, de la marine marchande, de l'aquaculture, prenant l'exemple des modules polymétalliques que l'on trouve au fond de la mer... La mer pour lui était un univers menacé, qu'il faut tout faire pour préserver. Il exprima l'espoir que les jeunes qu'il avait devant lui, s'intéresseraient plus tard à cette question, car la situation ne pourrait que s'aggraver si on ne faisait rien.

 
Tabarly interrogé par des élèves du club journal du collège Charcot en 1987
 
   On apprit beaucoup de choses sur l'expérience du navigateur au cours de ces soirées. A un moment donné, il eut l'occasion d'évoquer ce qui se passe quand un navigateur tombe à l'eau : "Le temps de survie d'un homme à une température de 4° est d'environ 5 minutes. En si peu de temps on ne peut rien faire. Dans ces régions par vent arrière, le vent nous pousse. Faire demi-tour pour remonter contre le vent demande de longues manoeuvres, pendant une demi heure. On reviendra, mais il est probable qu'on ne trouvera plus rien." Propos hélas prémonitoires, on sait comment Tabarly disparut en mer quelques années plus tard."Pour des gars bien entraînés,en bonne forme physique,le risque de passer par dessus bord est minime"affirmait-il,tranquille ! Je sais en tous cas des jeunes gens,qui, un jour, en écoutant les nouvelles, ont senti un petit pincement au cœur !

jms

*Témoignage recueilli par ses jeunes interrogateurs, dont plusieurs étaient membres du club journal du collège, et on peut le relire en feuilletant les pages du "Charcophage" (nom du journal).


                 Une des couvertures du Charcophage, journal du collège Charcot de Fresnes.

mardi 22 février 2011

Hervé , l'homme qui vit dans une soucoupe volante.

Ecolo convaincu,et végétarien pur et dur, Hervé Jeune vit  quasiment en ermite, entouré de ses chats, dans une "soucoupe volante" en bois près du Castera, dans la région de Toulouse.

                                                                              Cliquer sur les photos pour les agrandir

   Forestier dans l'administration des Eaux et Forêts, à Toulouse, il a toujours rêvé de vivre dans une    maison en bois. Un jour, son épouse et lui tombent sur le premier numéro d'une revue d'architecture consacré à ce type de construction: c'est le coup de coeur!
Plusieurs années après, grâce à une aide financière proposée par ses parents, le rêve se réalise!
Il obtient, non sans mal d'ailleurs, le permis de construire.



Le visiteur, après avoir dûment ôté ses chaussures (le maître de maison se déplace lui-même pieds nus sur le beau parquet blond -de l'épicea...), découvre d'abord la vaste "pièce de vie". Il est tout de suite intrigué par la présence de cordes à noeuds accrochées au plafond, et par celle d'une série de barreaux se succédant du sol au plafond, sur la droite, l'ensemble épousant la courbe de la paroi! Ces dispositifs sont les moyens préférés de l'hôte des lieux, plutôt sportif, pour accéder à l'étage: en quelques secondes, devant les yeux ébahis du visiteur, il parcourt les barreaux de l'échelle, le corps suspendu à la paroi, tel un nouveau Tarzan! "J'ai toujours aimé grimper dans les arbres", nous confie-t-il...




En prolongement de la pièce de vie se trouve la cuisine. Hervé  est végétarien, il se nourrit essentiellement de salades composées, et de mélanges de légumes cuits, le tout très poivré (c'est   excellent, paraît-il , pour la santé). Il mange aussi des fruits, mais uniquement avant le repas du
soir, car à son issue , la digestion selon lui s'en ressent...Il ne mange pas de pain, et si ses hôtes en  désirent, ils doivent eux-mêmes en apporter!
   D'autres pièces, sur le pourtour de cet habitat, complètent le rez-de chaussée : salle de bains, toilettes, chambre...Au centre, un grand poële rarement activé, par souci écologique.




 Outre les cordes et l'échelle qui grimpe le long de la paroi, un escalier permet tout de même d'accéder   à l'étage. Là plusieurs pièces, plutôt petites et au plafond en soupente, se distribuent: chambres, bureau  , bibliothèque...




Voici par exemple une chambre sous la courbe de la paroi. Il ne faut pas être trop grand pour y être à l'aise. L'ensemble de l'habitation est d'après notre hôte l'équivalent d'un appartement de 220 m2 en volume utilisable.





Sur ces photographies datant de l'époque de la construction, on peut distinguer les éléments principaux de la structure: une coque inférieure, en mélèze, bois de classe 3 qui résiste aux intempéries,une couverture en thuya, bois de classe 4 très léger et quasiment imputrescible; et un axe central qui relie les deux. Dans ce type de construction , pas de murs porteurs, la structure est porteuse.
A partir de cette structure ,on peut mettre des cloisons où on veut: c'est une grande liberté , pour Hervé Jeune:"Avec ma femme on a noirci des pages et des pages de plans vierges...Finalement on a fait des choix en fonction des meubles qu'on avait déjà!"
Autre particularité: on peut faire tourner la maison sur son axe ! On le fait deux fois par an: on a une orientation estivale, avec la chambre au nord et la pièce de vie avec baie vitrée plein sud ; une orientation hivernale : baie vitrée au sud ouest , exposition la plus chaude; pièce de vie au sud et à l'est. Cependant elle est de plus en plus difficile à tourner avec le temps ,il faut s'y mettre à trois ou plus.




     Ce type de construction a été conçu par un instituteur ,et commercialisé par une entreprise bretonne ; il n'y en a qu'une centaine en France , avec des variantes ; ils exportent une partie de leur production; dans la région , elle a longtemps été la seule, et elle a été très visitée! Aujourd'hui, il en existe deux ou trois autres...
         A côté de la fameuse soucoupe , une autre construction en bois, à usage de garage et d'appentis: sur le toit , deux grands panneaux solaires photovoltaïques de 39 m2 , qui assurent trois fois sa consommation en électricité ,et des panneaux solaires thermiques de 6m2 qui lui garantissent les 3/4 de son eau chaude .C'est sa contribution à la lutte contre l'effet de serre ! Mais s'il produit plus que ce qu'il consomme, ce n'est pas une raison pour gaspiller l'énergie! Si un visiteur étourdi oublie de fermer la lumière en sortant d'une pièce, notre écolo a tôt fait d'aller réparer sa négligence!




La pluie qui tombe sur le toit de son appentis est aussi récupérée dans une citerne ,une sorte de grande poche posée sur le sol et qui peut contenir 40 à 50 m3 d'eau ;au delà, un système permet d'évacuer le trop plein . Hervé possède 1 hectare de terrain qu'il consacre à un potager et à un grand verger, qui ont besoin de beaucoup d'eau :il préfère utiliser pour les arroser de l'eau de pluie plutôt que l'eau potable.
"Les problèmes d'eau seront cruciaux dans l'avenir , c'est une manière d'y faire face" affirme-t-il.






 Hervé a plaisir a entraîner ses visiteurs dans son beau verger , où figuiers , amandiers ,cognassiers ou même arbres à kiwis côtoient des specimens plus classiques , et à leur offrir quelques fruits cueillis à même l'arbre.
Une légère pente du terrain permet aux tuyaux d'arrosage reliés à la citerne de faire leur office sans autre dispositif.
                                       ( Ci dessus: Didier Rousselet et sa nièce Tara qui ont mené avec moi l'interview.)


Ecolo jusqu'au bout  du tee-shirt (orné d'un globe terrestre surmonté de l'inscription:"Prière de laisser l'endroit aussi propre que vous l'avez trouvé en arrivant"...),Hervé a choisi le  bois aussi (et surtout?) pour l'économie d'énergie qu'il représente :en effet ,la construction en bois utilise 4 fois moins d'énergie que le béton par exemple ;et le bois a un caractère isolant : avec ce matériau ,on a à la fois froid en été et chaud en hiver ;sa forme joue aussi ,et l'isolation constituée par une grosse épaisseur de liège sous le plancher et sur la coque supérieure ;on a ainsi besoin de très peu chauffer.
Le bois vulnérable au feu ? Une légende! Dans ce type de maison le bois est surdimensionné ,il se consume lentement :les pompiers ont le temps d'intervenir .Alors que les structures métalliques du béton armé se dilatent ,et l'édifice risque vite de s'écrouler ; d'autre part,le bois dégage du CO2 ,mais pas de fumées toxiques:"Statistiquement ,une maison en bois est plus sûre qu'une maison en béton armé" assure notre hôte.
Il faut donc regretter que la France soit un des pays qui utilise le moins le bois dans la construction.

Hervé Jeune passe pour un original dans la région :ne serait-il pas plutôt un précurseur?

Reportage: Didier Rousselet ,Tara Daneshvar , JMSatto.
Texte :JMSatto.

Cet article a été également publié sur le site AGORAVOX, où il a suscité de nombreuses contributions intéressantes,sur le site YOU du Parisien et en première page du site du Parisien (beaucoup de visites), sur le site TEMOINS RTL, et sur LE POST.

dimanche 20 février 2011

Michel Jacquot , peintre , entre figuratif et abstraction.

Michel Jacquot, né en 1929 à Belfort, après un intermède parisien de dix ans, a regagné son Jura natal et vit depuis avec son épouse à Besançon. Ses oeuvres ont été exposées à Paris dans diverses galeries, en province dans de nombreux lieux, et à l'étranger (Colombie, Allemagne, Suisse notamment).

Un autodidacte revendiqué.
Au lycée, ses deux professeurs de dessin remarquèrent ses grandes dispositions pour cette discipline, et les fortifièrent - "dans l'académisme pur et dur", dit-il. Inscrit à l'Ecole des Beaux-Arts en 1944, il ne persévéra pas:"A l'homme qui m'enseignait, j'aurais pu beaucoup apprendre "explique-t-il sans fausse modestie. Autodidacte revendiqué, donc, il récuse toute appartenance à une Ecole ou à des dogmes. " Dans les années 60, des journalistes rapportaient ma production à celle de Lhôte ou de Villon, on m'a aussi "accusé" de cubisme, de poussinisme, de constructivisme". Tout en reconnaissant avoir sans doute subi des influences à ses débuts, il avoue surtout son admiration la plus profonde pour les grands anciens de l'art occidental, de la Renaissance à nos jours, et chez les modernes pour Klee et quelques autres "dont je diffère pourtant beaucoup", souligne-t-il.

Finalement, si on lui demande de définir son esthétique, il estime être "un figuratif raisonnablement abstractif".

Avis de critiques.
Lucette Schouler, dans Carrefour, écrivait à propos de ses aquarelles (mais ces jugements paraissent transposables à d'autres parties de son oeuvre):"Percevant les données essentielles de la nature, l'artiste guide sa main sensible à travers un climat de spritualité jusqu'aux confins du rêve."

Citons encore Raymond Charmet, du Nouveau Journal: "Les paysages transposés en perspectives rabattues, d'un dessin très fin, s'enveloppent d'une subtile lumière. Il s'en dégage une vision de rêve, créant un monde subtil et exaltant".

Jacquot, "à la fois classique de sensibilité et moderne d'interprétation" (Frédéric Mégret, Le Figaro Littéraire) propose pour ABC Décor "un art baigné de lumière dont les formes mouvementées contiennent quelque chose d'un peu fantastique".

L'artiste aujourd'hui fait volontiers visiter ses ateliers, à Besançon, sur rendez-vous (tél.0381801141).


                                           En hommage à JACQUOT,
                   une RETROSPECTIVE de son oeuvre  

L'enfance de Germaine Taillefer -1995.

                                  a été réalisée sur le net  
                          pour voir les tableaux cliquer sur :
              http://www.jmsattomicheljacquot.blogspot.com/

vendredi 18 février 2011

« Aider ceux qui sont nés du mauvais côté de la Terre »: le projet d'aide au développement de Marie-Suzanne pour le Congo.


Marie-Suzanne avec des élèves d'un  lycée de KISANTU.

   Marie-Suzanne Beauregard, professeur de Lettres à la retraite , a décidé de consacrer désormais sa vie à l'Afrique, plus précisément aux Congolais. « Certains sont nés du bon côté de la Terre, d'autres du mauvais côté subissent leur vie. C'est une question de solidarité », explique-t-elle.  Son engagement est aussi chrétien: issue d'une famille athée, elle découvre la spiritualité  et demande le baptême à 24 ans , puis fait des études de théologie à l’Institut Catholique de Paris. C'est donc aussi une façon de vivre sa foi.

Pourquoi le Congo?

Son intérêt pour le sort des Africains vient de loin: enseignante en lycée technique notamment, elle s'intéresse déjà aux élèves d'Afrique du Nord et d'Afrique Noire qu'elle côtoie, et écrit plusieurs articles sur eux dans la revue catholique Esprit et Technique. Elle fait des sessions au Comité catholique de lutte contre la faim et pour le développement et travaille dans la mouvance altermondialiste de Suzanne Georges.

Par la suite,  après deux brefs séjours au Cameroun qui se révèlent peu porteurs d’avenir pour elle, elle a l'idée d'aller au Congo: belge par sa mère, ce pays l'attire; et la rencontre d'un Jésuite qui y avait travaillé 40 ans fait le reste.
Elle est alors formée et envoyée comme Volontaire de Solidarité Internationale par la Délégation de la Coopération Catholique en lien avec le Ministère des Affaires Etrangères avec des contrats renouvelés pendant cinq ans comme animatrice pastorale dans une Aumônerie d’ Etudiants  et comme conseiller pédagogique dans l’enseignement secondaire.
 
Première expérience:

Elle part d'abord au Congo avec le projet de participer à la rédaction de livres de français dans le domaine scolaire; le premier livre achevé, elle doit renoncer à poursuivre en raison de problèmes pratiques.
Elle se consacre alors dans un lycée de Kisantu, ville de 110000 habitants située à l'extrême ouest du Congo, à l'amélioration de la didactique des professeurs de français locaux et à la modernisation de certains contenus: ils fonctionnent par exemple sur des textes de civilisation datant de 1930! Elle fait venir de France des manuels scolaires en usage dans l'hexagone.Elle enseigne aussi elle même pendant deux ans la dissertation et la littérature au lycée.
Dans le cadre d'une aumonerie , elle mène aussi un travail de sensibilisation auprès d'étudiants en médecine destiné à les faire réfléchir aux moyens de transformer la vie dans leur pays, à courte et moyen terme: « Ils sont souvent dans le rêve,  mode  privilégié pour eux de rendre la vie supportable » explique Marie-Suzanne . " Et Dieu est l’a priori fondamental de  leur réflexion, ils n'ont pas une pure approche rationnelle des choses, tout repose sur leur foi, ce qui peut pour certains être démobilisateur".
 
Un projet de maison d'accueil à Kisantu:

Marie-Suzanne prend alors conscience du fait que l'Evangile et l'enseignement du français n'aideront jamais à mettre les gens debout économiquement.

C'est alors que germe l'idée d'une « maison d'accueil »qui pourrait accueillir pour un court temps ou un temps plus long des Européens bénévoles qui viendraient apporter aux Congolais des compétences ou savoir faire pratiques: « on a ici une menuiserie à remettre en place,un garage ou une imprimerie qui périclitent...Ou encore on a des élevages de porcs, mais pas de charcuterie...etc... .Il s'agirait pour eux de s'insérer dans un projet congolais, pas de s'imposer; il faut éviter le paternalisme » Ce système existe déjà pour la santé: une communauté de soeurs travaillant pour l'hôpital fait venir et héberge des chirurgiens par exemple qui officient un temps localement,et apportent avec eux du matériel. Marie-Suzanne voudrait créer un système identique pour l'aide au développement. Ce pourraient être des préretraités ou des jeunes retraités, des actifs, des élèves de grandes Ecoles... 

« Personnellement j'ai étudié la théologie et enseigné le français, je suis donc incompétente » souligne Marie-Suzanne, « Je peux seulement être une courroie de transmission qui essaie de faire venir des gens capables d' aider aux projets ».L'idéal pour elle serait que ces bénévoles se sentent bien à Kisantu, créent des liens localement, aient envie de revenir et de voir les petits progrès réalisés.

Le but finalement est de créer des emplois dans un pays où le chômage, y compris des diplômés, est fort, où le niveau de vie est faible. Un professeur, par exemple, gagne 65 euros par mois, alors que la vie est chère! . « Certains sont obligés de vendre du papier hygiénique à la porte de l'hôpital ou d'aller aux champs pour manger! » s'indigne mon interlocutrice.


Une route dans la région de KISANTU.

Où en est le projet?

La maison déjà existe: elle comporte un séjour et cinq chambres, une buanderie, une cuisine et un cellier. Elle offrira un  confort correct. Chaque chambre sera de plus équipée d'internet. Des problèmes imprévus ont retardé les travaux, mais elle sera bientôt prête. Reste à terminer l'entrée principale et à compléter le mobilier. Au départ, c'était une ancienne maison jamais terminée qu'il a fallu rénover, et une aile y a été ajoutée pour faire des chambres. C'est l'évêque du diocèse qui a mis la maison à la disposition de Marie-Suzanne.

Par ailleurs,un partenariat a été établi avec le diocèse, qui gère administrativement ce projet à des conditions définies dans un document signé par les deux parties.
La maison d'accueil est en voie d'achèvement (photo du 11 novembre 2010 ).

Il ne reste plus à Marie-Suzanne qu'à trouver des pensionnaires!...
Catholiques pratiquants si possible, mais il n'y a pas d'exclusive.
Le plus important est d'apporter une compétence.
Si cela vous tente...

Le problème du financement:

Jusqu'ici Marie-Suzanne a fait face aux frais de construction et d'aménagement de la maison avec ses économies et grâce à un emprunt qui « mange » 1000 euros de sa retraite de prof par mois...En raison d'imprévus dans les travaux, le devis de départ a été largement dépassé. « L'argent que j'avais pour de petits projets de développement est parti dans la construction » se désole-t-elle. « Je n'ai plus rien! ».Elle avoue même en avoir été réduite à se nourrir uniquement de riz et de sauce tomate!

Autre problème: le bénévolat total de la part des Congolais est difficile à obtenir, étant donné leur niveau de vie: « On travaille bénévolement avec toi, et tu ne nous offres même pas un « sucré » ou une bière » s'est-elle entendu dire...Réaliste, Marie-Suzanne pense qu'il faudrait  leur donner une petite rémunération d'au moins 30 dollars par mois pour les motiver davantage. Mais où trouver l'argent pour tout cela?

L'idée d'une association:

Marie-Suzanne en vient à songer à présent à un projet d'association, semblable à celle qui existait pour le Mali dans le dernier lycée, à Châtenay-Malabry, où elle enseignait, et qui pourrait être une source de financement tout en stimulant par son existence le fonctionnement des projets sur place.L'existence d'une association donnera davantage confiance aux locaux pour travailler avec elle, pense-t-elle.

De plus, elle ne peut porter seule une telle entreprise.

Ou plutôt ,elle pense à un projet de double association, l'une à Kisantu, l'autre en France.

Pour l'instant à Kisantu, elle n'a pas trouvé les « têtes fortes » qui pourraient travailler avec elle malgré de nombreux contacts pris, par exemple des ingénieurs agronomes ; ils sont souvent absorbés par d'autres projets, plus vastes, et bien plus coûteux, dans des régions rurales plus éloignées.

En France, elle commence à prendre des contacts...

Appel à participation:

Si ce projet, déjà bien engagé, vous semble devoir être encouragé et soutenu, qu'il s'agisse d'adhérer à l'association projetée ou de s'engager sur place, prenez contact avec Marie-Suzanne.

Pour la contacter:
Son email: beauregardsuzanne@yahoo.fr.

Tél:00 243 998 330 791 / 00 33 1 46 83 19 68

Ou écrire à Marie-Suzanne Beauregard, Kubama Kisantu, avenue de la Reine,141 - B1030 Bruxelles.

Si vous avez des connaissances de l'Afrique et/ou de ce type de dispositif d'aide, n'hésitez pas à lui apporter aussi vos conseils!

Reportage: JMSATTO

La Blogazette des Ulis: http://www.jmsattoblogazettedesulis.blogspot.com/.


Document complémentaire: les besoins des habitants de Kisantu d'après Marie-Suzanne:

L’aspect plus négatif qui doit être amélioré : même avec des réussites dans les domaines sanitaire et éducatif , la population vit pauvrement : essentiellement de l’agriculture manuelle à la houe dans des champs éloignés jusqu’à 12 kms – culture du manioc, de l’arachide, du maïs, du haricot, cultures maraîchères à la saison sèche, …- des fruits donnés par une nature luxuriante grâce aux pluies tropicales – mangues, papayes, mangoustans, …- du petit élevage :- chèvres, moutons et poules en divagation, quelques porcs- , très peu de la pêche, du petit commerce, souvent informel et des services publics- il y a ici beaucoup de fonctionnaires dans l’administration civile et militaire, la santé, l’éducation, mal payés et qui, en dehors de leur métier, travaillent aux champs et dans le commerce. L’artisanat est important dans le bâtiment, la menuiserie, l’électricité, la boulangerie, la couture, … avec un outillage de qualité inégale, mais les artisans ne sont pas organisés entre eux. Il n’y a aucune industrie de transformation, en particulier dans l’agro-alimentaire. Une fabrique de sacs pour les deux cimenteries du Bas-Congo situées dans le diocèse de Matadi vient de rouvrir ses portes, après plusieurs années de fermeture,…. Le Diocèse possède un petit garage, une menuiserie et une petite imprimerie qui seraient à remettre en état. Au plan de l’urbanisme, l’habitat est dans l’ensemble fort sommaire et insalubre, sans installations sanitaires ni fosses septiques. On manque de logement pour les étudiants. Il y a quelques petites boutiques, pas de magasins, pas d’organisation du tri des ordures et déchets, pas de vie culturelle, artistique et de loisirs, sauf les spectacles scolaires où l’on découvre des élèves très doués pour le théâtre et la poésie….. MSB