correspondant agoravox

dimanche 25 mai 2014

La chorale ARABESQUE de Gif et l' ECOLE de MUSIQUE des Ulis en concert à JANVRY le 10 mai.

 A l'occasion de mes reportages pour le Républicain de l'Essonne, je collecte des images : témoignage complémentaire ou photos - souvenirs pour qui veut. 

                                       Une soirée , comme d'habitude , éclectique.

Pour la 7e année  , samedi 10 mai , la chorale arabesque de Gif sur Yvette et la classe d'orchestre de l'Ecole de Musique des Ulis ont organisé un concert commun ; mais c'est la 1e fois qu'ils officiaient dans la salle de spectacle de la petite ferme de Janvry mise à leur disposition par la mairie.
Le programme , très éclectique comme d'habitude , mêlait Mozart , Tchaikovski et Marc-Antoine Charpentier à des chansons populaires, des chants folkloriques du monde, du négro spiritual , du cha-cha-cha ou du rock !
 
 
Les choristes de Gif  ont ouvert le feu , sous la houlette efficace d'Edwige Huot-Marchand , chef de chœur.
 
 
La chorale compte 54 membres , Gifois ou des environs.
 
 
 Le fondateur de la chorale ( 1er rang  3e en partant de la gauche) est rentré modestement dans le rang des choristes , même s'il reprend épisodiquement la baguette de chef de chœur qu'il a tenue pendant 40 ans .

 
Choristes.

 
Philippe Dumont , professeur de musique de l'association Animusic de Gometz-la-Ville , a relayé quelques instants Edwige Huot-Marchand.
 
 
Edwige Huot-Marchand (au centre , un peu en retrait), a rejoint un temps les choristes.
 
 
Choristes.



                                                 L'ange du plafond semble ... aux anges.

 
La classe d'orchestre de l'école de musique des Ulis , sous la direction  de  Louis-André Bompré, entre en scène.




 
Les musiciens.

 
Louis-André Bompré dirige avec dynamisme et bonne humeur.


 
Quand l'orchestre a entonné "Rock around the clock" , petit happening dans la salle : deux choristes se sont engagées dans un rock endiablé.
 
Le concert devait être redonné dimanche 18 mai  dans le lieu où les deux formations se produisent ensemble depuis le début : l'église de Gometz-la-Ville.
 
JMS
 
* Voir aussi notre article dans Le Républicain du jeudi 15 mai.
 
 
 
 
 

mercredi 21 mai 2014

Sur les pas de Marcel Proust à ILLIERS-COMBRAY.

C'est en 1971 que le conseil municipal d'Illiers décide d'accoler le nom imaginaire de Combray à celui de la ville en hommage à l'œuvre de Marcel Proust.


L'église d'Illiers - Combray souhaite très vite la bienvenue aux visiteurs venant du sud.


La petite gare où le jeune Marcel et sa famille descendaient du train pour venir passer des vacances à Combray.


L'hôtel de la Gare est devenu l'hôtel restaurant Les Aubépines  en hommage au livre de Proust. 

LA MAISON DE TANTE LEONIE.


 C'est en réalité la maison de Jules et Elisabeth Amiot , oncle et tante de Marcel Proust. La famille est originaire d'Illiers ; les grand - parents tenaient une épicerie dans le village.

                                     doc internet
Le petit Marcel n'est venu que trois ans en vacances ici , de 6 à 9 ans ; en raison de  son asthme , il passera par la suite ses vacances à Cabourg. Mais on sait l'importance de ses souvenirs d'Illiers dans la genèse de son  œuvre.


Une vue plus large de la maison , aux fenêtres entourées de céramiques , dues au goût pour l'orientalisme de l'oncle Amiot.
C'est Germaine Amiot  qui en 1954 rachète la maison pour un faire un musée. La façade a été restaurée en 1994.


La visite guidée  commence dans le jardin .


L'ancienne orangerie de la maison. L'oncle Amiot y entreposait l'hiver ses plantes exotiques.


L'accueil des visiteurs était autrefois la réserve de l'épicerie.

                                                                    doc internet
La "cuisine de Françoise" de la Recherche ... pleine d'ustensiles  anciens , que l'enfant Proust a connus pour certains d'entre eux , comme la cafetière de l'oncle Amiot ; dans  une autre , en terre cuite, Céleste Albaret  préparait le café ; sur la table aussi : un maillet pour attendrir la viande.

                                                       doc internet
L' "escalier de la souffrance " du petit Marcel , qu'il  montait à contrecoeur pour aller se coucher lorsqu'il y avait un visiteur , car ce jour -là il n'aurait pas le baiser du soir de sa mère. (Dans la Recherche , la cause de son désespoir était telle visite de Swann ).

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La chambre et le lit de Marcel.
Certains meubles sont d'origine . Cependant les intérieurs ont été souvent reconstitués , parfois avec des meubles familiaux ou venus d'appartements de Marcel Proust.

                                                                                      doc internet
La chambre de la tante Léonie (en fait Amiot) , qui, souffrante , restait alitée , et observait de son lit par la fenêtre ce qui se passait dans le village. Elle trempait des madeleines dans son thé , et en fit goûter au petit Marcel. On sait que c'est ce goût retrouvé plus tard qui a déclenché chez Marcel adulte l'irruption soudaine  des souvenirs ...

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Le salon oriental de l'oncle Jules , féru d'exotisme.

 Cette visite  nous  fait pénétrer dans un intérieur de la fin du XIXe siècle , ce qui a déjà un intérêt en soi. Un voyage dans le temps plein de nostalgie.


 Un au revoir avec une jolie fleur d'aubépine...

On peut compléter la visite par celle du pré Catelan (le parc de Tansonville dans la Recherche) et de l'église. On peut aller visiter aussi le superbe château de Villebon (XIVe s)  , à quelques km - le château de Guermantes de la Recherche .


A DECOUVRIR AUSSI :

L'Eure et Loir méconnue :  le château de MAINTENON :

 L'Eure et Loir méconnue : NOGENT LE ROI.
http://jmsattohurepoix.blogspot.com/2014/05/l-eure-et-loir-meconnnue-la-decouverte.html

L'Eure et Loir méconnue : EPERNON.

PAYSAGE D'AVRIL aux environs d'Epernon :

et aussi (maisons d'écrivain) :

  SUR LES PAS D'ALPHONSE DAUDET ... EN  ESSONNE !

Saviez-vous que l'auteur des Lettres de mon moulin a dans la majeure partie de sa vie habité Paris ? Et qu'il est venu passer pendant 30 ans tous les étés à CHAMPROSAY , hameau de Draveil (Essonne ), de 1867 à  1896 ? Et qu'il y a écrit une grande partie de son œuvre?

Cliquer sur:
http://jmsattoblogazettedesulis.blogspot.com/2014/04/sur-les-pas-dalphonse-daudet-champrosay.html

mardi 20 mai 2014

COUP DE COEUR/ PATRIMOINE : le château de VILLEBON (Eure et Loir). Un château fort du XIVe merveilleusement conservé !

En pleine Beauce , au bout de minuscules routes improbables , quelle surprise de découvrir cette forteresse du XIVe siècle merveilleusement conservée ! Elle a appartenu notamment à SULLY et a vu passer de nombreux rois...

Après avoir franchi l'ancienne porte du village fortifié de Villebon , on ne tarde pas à trouver ,sur notre gauche , le portail du château. Situé à vingt minutes d 'Illiers-Combray , il était un point de repère pour Proust enfant; quand la famille voulait faire une promenade courte , on allait du côté de Méséglise ; si le temps était au beau , et que la promenade pouvait être plus longue , on allait du côté de Villebon (qui devient Guermantes dans la Recherche ...).

4 familles propriétaires ...

Plusieurs familles successives furent propriétaires du site : aux XIIIe et XIVe , les seigneurs de Villebon , aux XVe et XVIe les d'Estouteville , après le mariage de Jeanne de Villebon avec Robert de Montdoucet , dont la fille Michelle épousa Jeannet d'Estouteville. En 1607 , SULLY achète Villebon  qui restera à sa descendance jusqu'en 1812 , date à laquelle Jules-Frédéric de Pontoi l'acquiert . La famille des Pontoi-Pontcarré  en est propriétaire jusqu'en 1922 ; à cette date , Pierre de la Raudière qui avait épousé en 1919 Elisabeth de Pontoi - Pontcarré en hérite ; les propriétaires actuels sont depuis 2012 Bénédicte de la Raudière , née de Blanquet du Chayla , et son fils aîné  Jean.

Les maîtres de Villebon les plus notables sont le constructeur du château Jehannet d'ESTOUTEVILLE , écuyer et conseiller de Charles VI; il reçoit avec faste en 1402 à Villebon Philippe le Hardi ,duc de Bourgogne , frère de Charles VI... Citons encore Jean d'ESTOUTEVILLE ,  qui , de retour des guerres d'Italie , en rapporta le goût de la Renaissance , d'où des transformations au château (fenêtres larges à meneaux etc ... ).

SULLY bien sûr , qui s'y retira: il y habitait six mois de l'année  , l 'été et l'hiver , n'allant qu'épisodiquement à Sully sur Loire ou dans ses autres demeures. Le château n'échappa à la destruction , sous Richelieu , contrairement à d'autres forteresses , que grâce aux bons rapports de Sully avec le cardinal.

Jules- Frédéric -Paul , marquis de PONTOI de PONTCARRE , fut propriétaire de Villebon pendant 82 ans , de 1822 à 1903 , depuis l'âge de 5 ans! Il a fait beaucoup pour sauver le château que d'aucuns voulaient détruire et pour le restaurer. Le jeune Proust se disait très impressionné par ce" personnage considérable, représentant de l'Eure-et- Loir à l'assemblée nationale ,vice-président du Conseil général ,et Président du comice agricole et des courses d'Illiers"; on dressait paraît-il à sa venue à Illiers " des arcs de triomphe".

Charles VI , Charles VII , Louis XI ,  François 1er , Henri IV , Stanislas Leczinski , De Gaulle ... sont venus à Villebon.

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Le portail du château.


La mairie , curieusement , jouxte le château , en semble une dépendance. Il est vrai que le marquis de Pontoi était aussi maire du village...


Le petit local où l'on prend les billets est accolé à la mairie.


Première vision du château lorsqu'on entre (visite de 16h45).Vue latérale droite.
Il a été construit en brique  en 1391 par Jeannet d'Estouteville , avec l'aide financière de Charles V qui voulait installer cet homme de confiance près de Paris , non loin de lui donc ; il  était devenu seigneur des lieux en épousant Jeanne de Villebon . Charles VI l'aidera aussi à parachever sa demeure.


Pour accéder au château , on passe sous une superbe voûte d'arbres.


Sur notre gauche se déploie un espace le pré aux daims (il y en a eu longtemps dans le domaine), ceint d'un muret décoratif , et orné de pigeonniers , que borde un vaste étang. La ferme du château ,ou "basse cour", qui se déployait de ce côté depuis Sully , a disparu.


Le colombier du XVIIe siècle , seul vestige de l'ancienne ferme,  abrite deux cent alvéoles ou boulins pour les pigeons.


On aperçoit par dessus la haie  un élément de belles dépendances , élevées par le marquis de Pontoi-Pontcarré entre 1885 et 1897 (maison du régisseur, conciergerie, écuries ,
chenil...).


Vue de trois quarts gauche (façades sud et est -façade principale).
Le château est de plan carré , fréquent au XIVe siècle , et comportait à l'origine 10 tours , il n'en reste que 8. A l'image , on voit trois des quatre tours d'angle  d'origine , et deux tours encadrant le porche d'entrée auquel on accède par un pont-levis encore en place. Les étroites meurtrières d'origine , dont on aperçoit encore quelques exemplaires , ont été remplacées ultérieurement pour la plupart, par des lucarnes et des fenêtres encadrées de pierres blanches.


Un chien de pierre , à l'ombre d'un arbre , fait éternellement le beau.


                                          Vue arrière du château (façades ouest et sud).
Une 4e grosse tour d'angle (en fait elle n'est pas à l'angle , mais un peu en retrait) apparaît ici à gauche , et la façade de ce côté est interrompue  par une demie tour. Un chemin de ronde fait toujours  le tour complet des courtines; la façade sud (à gauche) est la seule qui ne comporte pas de demie tour intermédiaire; elle a disparu au XVIe. On aperçoit deux balcons de fer forgé installées là par la marquise de Goesbriand au XVIIIe siècle.


A l'arrière du château , une chapelle : la " collégiale Ste Anne " a été construite par Jean d'Estouteville avant 1530. A l'origine 4 chanoines y officiaient.


Vue latérale droite et vue arrière (façades nord et ouest).
Une demie tour interrompt ces deux  façades. On voit bien ici que la grosse tour d'angle de ce côté n'est pas véritablement à l'angle du carré formé par le château. Il est possible qu'une ancienne tour d'angle ait été détruite pendant la guerre de cent ans. La tour actuelle a dû être construite au XVe.
Le terre plein qui entoure le château n'existait pas à l'origine : il plongeait  directement dans les douves.
Le couronnement des tours date de 1608 et est dû à Sully. Il les a nommées du nom de quatre de ses terres :  de droite à gauche : Sully , Baugy , Bontin (et  Rosny cachée , à droite de la façade principale).


 La chapelle contient des vitraux anciens , dont celui de l'arbre de Jessé (en partie refait au XIXe car un coup de fusil tiré sur un pigeon l'avait détruit) , et un petit vitrail de 1586 , ainsi que de nombreuses pièces intéressantes. Le marquis et la marquise de Pontoi et leurs trois fils y sont enterrés.


Le vitrail de 1586  (doc château).


Derrière la chapelle se déploie l'étang du canal , creusé sur ordre de Sully une année de disette pour donner du travail à la population. D'autres étangs encore existent plus loin.



L'orangerie , du XIXe comme les dépendances,  est vaste et magnifique. Son toit a hélas brûlé !


Entrée de l'orangerie.


Le pont qui franchit les douves et donne accès au château était à l'origine en bois , pour être détruit en cas d'attaque ; au fond , on aperçoit l'emplacement des anciens jardins à la française.


Les deux tours à mâchicoulis qui encadrent le pont-levis ; en haut subsistent des meurtrières. Les fenêtres ont été percées à la Renaissance; les mâchicoulis qui devaient surplomber l'entrée ont disparu.


Une petite touche de poésie.


Le pont-levis est en état de marche et s'actionne à la main!
Mme de La Raudière , la propriétaire , fait ici une démonstration...


  Le porche est hérissé de trophées de chasse , dont certains datent de la fin du XVIIIe siècle. Son plafond à caissons est caractéristique du XVIe siècle.


Une vue prise de la cour intérieure , de style Renaissance . De ce côté , on aperçoit la tourelle qui cache un petit escalier. Cette partie date du XVe car un incendie avait détruit cet angle de la cour.
Les toitures du château sont en ardoise et ont été refaites en 1938 , 1972 et 2003.


Dans la salle des gardes , de nombreux trophées de chasse encore et une superbe armure.

                                                             image internet
Nous avons été très impressionnés par la magnifique cuisine médiévale entretenue en l'état.


Emouvante aussi la chambre de Sully... (doc château) .

                                                     image internet
Dans la galerie qui donne sur la cour intérieure , de grands tableaux présentent les différentes demeures de Sully.


Face au château , la grille de fer forgé , à l'emplacement de l'ancien mur de la basse-cour, est celle dont il est question dans la Recherche. Proust a gardé ce détail de Villebon , même s 'il "transporte" le château de Guermantes (qui est en Seine et Marne) , dans son œuvre , à l'emplacement de celui de Villebon!

La visite de ce domaine peut se faire les 1er et 3e dimanches du mois , à 15h ou 16h45,  ou sur demande pour un groupe d'au moins 25 personnes.

JMS

Tout près , on peut , dans le même après midi , visiter "la maison de la tante Léonie" , à Illiers , qui a tant marqué l'enfance de Marcel Proust.


A DECOUVRIR AUSSI : 

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 L'Eure et Loir méconnue : NOGENT LE ROI.
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Le château de MAINTENON :

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