correspondant agoravox

dimanche 31 décembre 2017

LA LETTRE D'INFORMATION DE LA BLOGAZETTE N°'45. NOVEMBRE-DECEMBRE 2017. SPECIAL:HUREPOIX !

Bonjour,

DANS LA BLOGAZETTE CE MOIS -CI:

                     TOUT (ou presque) sur le HUREPOIX :

quelles sont ses limites, l'origine de son nom, ses coutumes d'autrefois, parfois encore vivaces, une visite guidée de son musée, et bien d'autres sujets.


Cortège du bonhomme Carnaval à Limours.

LA BLOGAZETTE DES ULIS ET DU HUREPOIX, une GAZETTE sur le NET.
PLUS DE 340 000 PAGES DEJA CONSULTEES.

NOUVEAU: Vous pouvez désormais nous rejoindre sur FACEBOOK où nous avons créé le groupe "J'AIME LE HUREPOIX".
Pour le découvrir, cliquer sur:
https://www.facebook.com/groups/140153466598733/?pnref=story

Si vous ne souhaitez plus recevoir notre information, merci de nous le signaler par mail.
Si vous appréciez notre travail, n'hésitez pas à faire suivre ce message à vos contacts!
Bonne découverte.
L'administrateur.
JM SATTONNAY.

                                 * SPECIAL HUREPOIX:

* ENQUETE: QUELLES SONT LES LIMITES DU HUREPOIX ?
Cet article participatif est une mise au point sur la question , réalisée à partir des recherches et échanges des internautes du groupe Facebook  "J'AIME LE HUREPOIX"
Voir: https://jmsattohurepoix.blogspot.com/2017/10/une-nouvelle-carte-du-hurepoix-source.html

* LE HUREPOIX EXISTE, LES FRERES SEIGNOLLE L'ONT RENCONTRE.
En 1937, les frères Seignolle à l'issue d'une recherche sur le terrain réfutent la thèse de ceux qui doutaient de l'authenticité du Hurepoix.
Voir: https://jmsattohurepoix.blogspot.com/2017/10/une-nouvelle-carte-du-hurepoix-source.html

* QUELLE EST L'ORIGINE DU NOM HUREPOIX?
Un article participatif encore qui fait la synthèse de nos recherches dans le groupe J'AIME LE HUREPOIX.
Voir: https://jmsattoblogazettedesulis.blogspot.com/2017/11/quelle-est-l-origine-du-nom-hurepoix.html

* QUAND LA GUERRE DES BOUTONS SEVISSAIT EN HUREPOIX:
Les rixes entre jeunes de villages voisins, une tradition bien ancrée....
Voir: https://jmsattoblogazettedesulis.blogspot.com/2017/10/quand-la-guerre-des-boutons-sevissait.html

* UNE ANCIENNE TRADITION DU HUREPOIX QUI SE PERPETUE: BRULER LE BONHOMME BINEAU LORS DU CARNAVAL..
Voir: https://jmsattoblogazettedesulis.blogspot.com/2017/10/une-ancienne-tradition-du-hurepoix-qui.html

* SORCELLERIE EN HUREPOIX: MESSE NOIRE AU CHATEAU DE VILLEBOUZIN.
Voir: https://jmsattoblogazettedesulis.blogspot.com/2017/10/sorcellerie-en-hurepoix-messe-noire-au.html

* A LA RECHERCHE DU TEMPS PERDU AU MUSEE DU HUREPOIX, A PALAISEAU:
Le Hurepoix a son musée, à ne pas manquer: visite guidée.
Voir: https://jmsattoblogazettedesulis.blogspot.com/2017/11/a-la-recherche-du-temps-perdu-au-musee.html

* LES ULIS AVANT LES ULIS: UNE TERRE DU HUREPOIX.
Qu'y avait-il avant Les Ulis? Quels lieux-dits d'origine ont donné leur nom aux  résidences ou autres lieux de la ville?
Avec le témoignage de Josiane, qui a passé son enfance sur le plateau.
Voir: https://jmsattoblogazettedesulis.blogspot.com/2017/11/les-ulis-avant-les-ulis-une-terre-du.html

* LA BIEVRE, RIVIERE DU HUREPOIX.
La Bièvre, la rivière disparue.
Voir: https://jmsattohurepoix.blogspot.com/2017/12/rivieres-du-hurepoix-la-bievre-la_2.html

* A la découverte de la BUTTE AUX CAILLES et sur les traces de la BIEVRE à PARIS, avec Didier, un habitant du quartier.
Savez-vous que ce quartier a fait partie de Gentilly, ville du Hurepoix, jusqu'en 1860?
Voir: https://jmsattoblogazettedesulis.blogspot.com/2017/12/a-la-decouverte-de-la-butte-aux-cailles.html

* Antoine CHINTREUIL, peintre d'IGNY et de la BIEVRE.
Un précurseur de l'impressionnisme s'est intéressé à la région.
Voir: https://jmsattohurepoix.blogspot.com/2017/12/antoine-chintreuil-peintre-digny-et-de.html

* Les beaux domaines du Hurepoix: le domaine de LA BROUSSE à DOURDAN:
Exceptionnellement ouvert à la visite deux fois l'an, c'est aussi un intéressant arboretum.
Voir: https://jmsattohurepoix.blogspot.com/2017/11/a-la-decouverte-du-domaine-de-la.html

* FRESNES: DU VILLAGE DU HUREPOIX A LA VILLE DE BANLIEUE:
Une exposition sur une extraordinaire transformation réalisée en une décennie.
Voir: https://jmsattohurepoix.blogspot.com/2017/10/fresnes-du-village-du-hurepoix-la-ville.html

* A LA RECHERCHE DU VIEUX FRESNES:
Guidés par Simone et Christian, deux Fresnois de longue date, nous sommes allés à la recherche des vestiges de l'ancien village du Hurepoix et de ses trois seigneuries d'antan.

         * EN HUREPOIX aujourd'hui:

* NOUVELLES BREVES DU HUREPOIX et parfois d'ailleurs:
Les événements SURPRENANTS ou INSOLITES dans la région ces derniers mois.

* LES ULIS, un rêve d'architecte:
A l'occasion de l'exposition ART et ARCHITECTURE  proposée pour les 40 ans de la ville, une découverte du PROJET des ARCHITECTES des ULIS.
Voir: https://jmsattoblogazettedesulis.blogspot.com/2017/11/les-ulis-un-reve-darchitecte-un-petit.html

* LES ARTISTES DU HUREPOIX ONT DU TALENT:
Découverte d'artistes à l'occasion de diverses expositions dans la région.
Voir: https://jmsattoblogazettedesulis.blogspot.com/2017/10/les-artistes-du-hurepoix-ont-du-talent.html

* A NE PAS MANQUER: LE SECOND EMPIRE OU L'AUBE DE LA MODERNITE par l'association DES AUTEURS ET DES VOIX:
Bientôt à Gif sur Yvette et à Orsay.
Voir: https://jmsattoblogazettedesulis.blogspot.com/2017/11/a-voir-le-second-empire-ou-laube-de-la.html

* UNE CONFERENCE DE DIDIER ROUSSELET, LE "MARCHEUR DE L'EUROPE", SUR SES VOYAGES .
Il sera à  Boussy Saint Antoine le 26 janvier.
Voir: https://jmsattoblogazettedesulis.blogspot.com/2017/12/didier-rousselet-le-marcheur-de-leurope.html

* FORGES LES BAINS: LA 21e FETE DE LA CHATAIGNE A MIS LE CAP SUR L'ESPACE:
Reportage en images...
Voir: https://jmsattoblogazettedesulis.blogspot.com/2017/10/forges-les-bains-la-21e-fete-de-la.html

* LES BOUTEILLES A LA MER AERIENNES D'AMIGOVILLE: le temps des récompenses.
Une animation originale à Gometz la Ville.
Voir:https://jmsattoblogazettedesulis.blogspot.com/2017/10/les-bouteilles-la-mer-aeriennes.html

* ORSAY: SUCCES DU 3e CONCOURS "LA MUSIQUE ET LA TERRE".
Un concours de musique original ouvert à tous les instrumentistes.
Voir: https://jmsattoblogazettedesulis.blogspot.com/2017/12/orsay-le-3e-concours-la-musique-et-la.html

* LA VIE EN HUREPOIX AUJOURD'UI D'UNE COMMUNE A L'AUTRE...
La région fourmille d'initiatives intéressantes. Nous en avons sélectionné quelques unes...
Voir: https://jmsattoblogazettedesulis.blogspot.com/2017/10/comment-consommer-des-legumes-plus.html

* LES PAGES LES PLUS VISITEES DE NOS BLOGS:

+ La Blogazette des Ulis, blog journalistique:
http://jmsattoblogazettedesulis.blogspot.com/2016/01/les-articles-de-la-blogazette-les-plus.html

+  Charmes méconnus du Hurepoix , paysages et patrimoine:
http://jmsattohurepoix.blogspot.com/2013/12/les-pages-les-plus-visitees-depuis-la.html

+ Les Ulis, pays des Merveilles? Un autre vision de cette ville nouvelle :
http://jmsatto.blogspot.com/2015/07/les-articles-les-plus-lus-du-blog-les.html

+ JMS PHOTOGRAPHIES: le meilleur de 8 années de photographie consacrées au Hurepoix et autres lieux.
www.jmsphotographies.blogspot.com.

* DECOUVREZ LES SPECTACLES ET EVENEMENTS A VENIR EN 
HUREPOIX et  parfois ailleurs:

Voir: https://jmsattoblogazettedesulis.blogspot.com/2017/11/spectacles-et-evenements-venir-en.html

LA BLOGAZETTE S'ENGAGE:

MESSAGE A FAIRE SUIVRE LE PLUS POSSIBLE :


Bonjour,
On apprend que pour une sombre histoire de subvention la MAISON -ECOLE DU GRAND MEAULNES à EPINEUIL LE FLEURIEL (la Sainte Agathe du ROMAN) EST MENACEE .
Des générations d’élèves l’ont visitée dans le cadre de l’étude du roman, et c’est une des rares écoles  de la III e République visible in situ.
Ce serait un désastre qu’elle disparaisse :
Pour que , dans l’immédiat, elle puisse rouvrir en avril prochain, un APPEL AUX DONS VIENT D’ETRE ENVOYE PAR L’ASSOCIATION QUI GERE LE SITE :


 
Si on s’y met tous, on y arrivera !
Il leur faut 20 000 euros !
Bien cordialement.
JM Sattonnay
La Blogazette des Ulis et du Hurepoix.



mardi 19 décembre 2017

Nicolas JAMOIS: LA PASSION DE RESTAURER LES PLAQUES DE COCHER .

Des panneaux indicateurs qui se dégradaient.
Nicolas JAMOIS vit à Courcy aux Loges, petit village du Loiret. Il est chauffeur de bus (un cocher moderne en somme!), et, sur son temps libre, il se livre à sa passion: restaurer les plaques de cocher.
Ce sont des panneaux indicateurs qui ont été apposés entre 1835 et 1914, au temps des voitures publiques à chevaux, à l'entrée ou à la sortie des villages. Ils étaient installés à 2m50 ou 3m, à hauteur de cocher...
Ces plaques ont été d'abord en bois, tôle, pierre, ou fonte avec des lettres peintes. Après 1846, les plaques avec lettres en relief, en fonte, zinc ou cuivre, inventées par un certain Charles-Henri Bouillant ,vont peu à peu prendre le relais.
Ces plaques, souvent restées en place, se sont dégradées avec le temps. Localement, il arrive que des restaurations soient réalisées.
Nicolas Jamois, lui, a entrepris en 2014 la réhabilitation de ce petit patrimoine précieux à grande échelle! Il a proposé ses services à de nombreuses communes dans une vingtaine de départements, notamment en Hurepoix. Il lui arrive aussi d'en dénicher dans des greniers ou dans des caves.

                            Un exemple de plaque restaurée par Nicolas dans la région:

                                                                        AVANT:


APRES:



. A l'heure où nous écrivons, il en est à sa 283e restauration, et pense en avoir réalisé 350 d'ici la fin de 2018.
Il peut s'enorgueillir, donc, d'être le 1er restaurateur de plaques de cocher en France!

Des recherches sur internet:
"Au début, je me contentais de les photographier" explique-t-il "Puis j'ai fait une recherche sur internet, j'ai découvert l'histoire de ces plaques. Jusqu'au jour où, dans une commune, j'ai découvert une plaque rénovée. Ca m'a donné l'idée d'en faire autant".
Le fait de contribuer ainsi à sauver un élément de patrimoine l'a motivé.
Il a aussi recherché sur internet quelles étaient les couleurs d'origine de ces plaques. Et il s'est mis au travail.
Il a réalisé sa première plaque à Boutervilliers, en Essonne.
L'opération, dite de "rechampissage", consiste à nettoyer, décaper la plaque, à l'enduire d'antirouille, puis à la peindre en bleu , sa couleur d'origine , avant de repasser les lettres en blanc.
Il travaille quasi bénévolement, acceptant seulement une contribution modeste et le remboursement des frais d'acheminement.
Nicolas pose ici une plaque restaurée aux Molières.

En Hurepoix, Nicolas a restauré les plaques de: Vauhallan, Gometz le Chatel, Marolles en Hurepoix, Roinville sous Dourdan, Dourdan, Janvry, Briis sous Forges, Les Molières, Saint Sulpice de Favières, Boissy sous Saint-Yon, Courson Monteloup....

On pourra se reporter à une page du site plaque de cocher  consacrée à Nicolas Jamois pour en savoir davantage sur ses réalisations.
On y trouvera aussi un  intéressant reportage sur son activité réalisé par FR3.
Voir: http://plaquedecocher.fr/nicolas-jamois-1er-restaurateur-de-plaques-de-cocher-en-france/





dimanche 17 décembre 2017

ORSAY: SUCCES du 3e CONCOURS "LA MUSIQUE ET LA TERRE".

  Pour la 3e année, la jeune association LA MUSIQUE ET LA TERRE a organisé  son très original concours de musique. Nous lui donnons la parole dans la Blogazette:

« Sauver la terre par l’art » telle est la devise du Concours « La Musique et la Terre », dont la troisième édition a eu lieu du 9 au 10 décembre 2017 à la Bouvêche d’Orsay.

Organisé par l’association « Les Amis de la Musique et de la Terre » en collaboration avec la mairie d’Orsay, ce concours est tout à fait unique : ouvert à tous et sans limite d’âge, il a pour objectif de stimuler l’exécution  des œuvres dédiées à la Nature et de sensibiliser, par la beauté de la musique, participants et auditeurs aux problèmes écologiques.


Le Jury Eric Mirande, Jenny    Zaharieva, X. Lecomte de la Bretonnerie, Roger Tessier et Darina    Maleeva.

Le président du Jury, le compositeur Roger Tessier, a souligné le très haut niveau du concours cette année, avec des participants très divers : élèves des conservatoires d’Orsay et d’Igny,  polytechniciens, grands amateurs, mais aussi des participants venus de l’étranger, comme par exemple le trompettiste solo de la philharmonie de Sofia. Voici quelques mots du président du jury : « Ce qui se passe ici est d’une très grande qualité, vous avez la chance d’habiliter Orsay et dans la région pour pouvoir  participer à un  évènement si exceptionnel… Ce concours est de l’ordre des concours internationaux. J’ai parcouru le monde pour la musique, et j’ai été président de nombreux concours. Et je peux vous dire que j’ai exactement revécu ici ce que j’avais ressenti lors des concours internationaux. Bravo à Xavier et à son épouse Darina. »…


                                          Lauréats et le jury du concours 2017.


Le concert d’ouverture a eu lieu le samedi 9 décembre par deux membres du jury, la pianiste internationale et Officier des Arts et des Lettres Jenny Zaharieva, la violoniste Darina Maleeva ainsi que le pianiste et directeur artistique du concours Xavier Lecomte de la Bretonnerie. Des œuvres de Schubert encadraient un programme construit autour des 3 chants pour piano de Roger Tessier, avec la filiation Debussy-Messiaen-Tessier.
Le jury a attribué le grand Prix au  duo trompette et piano Petar Mekedonski et Nadejda Tzanova venu de Bulgarie.  Des premiers prix à Alexandre Carton, Konstantin Bashikov, des deuxième prix à  Marie Marty, Adrian Dubois et Victoria Vourron, un troisième prix à François-Xavier Carton et des prix spéciaux à d’autres participants.


                          Le Grand Prix: le duo Nadejda Tzanova et Petar Makedonski.
Le concours « La Musique et la Terre » qui se déroule chaque année à Orsay, est une occasion unique pour tous ceux  qui souhaitent  s’exprimer  par l’art et construire   un monde meilleur dont la beauté, le respect et l’harmonie seront les priorités…

En savoir plus sur « Les Amis de la Musique et de la Terre » et sur ses activités : www.musiterre.com

LA VIE EN HUREPOIX, D'UNE COMMUNE A L'AUTRE, CET AUTOMNE.

*GOMETZ LA VILLE:Comment consommer des légumes plus riches en vitamines? L'association POTAGO répond!
Dans le cadre de l'opération Jardins ouverts promue par la Région, dont le thème était cet automne "le potager", l'association  "Potago", de Gometz-la-Ville, a présenté le sien aux visiteurs samedi 1er octobre. L'association groupe 15 membres qui gérent sur leur temps libre, en se relayant, un terrain loué de 1500 m2, situé derrière le cimetière. Ils y cultivent  des légumes: courges, courgettes, radis noirs, blettes, choux, poireaux... Ajoutons y une trentaine de plants de tomates sous serre. "Les variétés de légumes proposées dans les supermarchés sont pauvres en vitamines" explique  Aurélie Proust, la jeune présidente de Potago. "Nous nous recourons aux anciennes variétés, trouvées dans


Aurélie Proust, présidente de Potago sur le terrain qu'elle cultive avec ses amis.

certains magasins spécialisés  ou chez des gens du coin qui  en détiennent ." Ici il s'agit aussi de protéger la biodiversité: on recourt donc à la permaculture, c'est-à dire à des méthodes naturelles, qui dispensent d'utiliser machines ou engrais chimiques. "Nous voulons aussi montrer qu'en s'organisant ainsi collectivement, on peut se nourrir plus sainement" indique Aurélie. Un atelier de bouturage et un chantier participatif (préparation d'allées de cultures) étaient prévus ce jour-là pour les visiteurs. Les enfants, eux, pouvaient fabriquer un teepee durable avec des tiges de saule qui s'enracineraient!
L'association Potago a été récompensée par un premier prix au concours départemental "Action pour la planète" et 1500 euros de chéques - cadeaux pour l'achat de matériel.
                                       
                                  *  Le 8e BROC PHOTOS de GOMETZ LA VILLE.
                             Pour le bonheur des passionnés d'appareils photos anciens.
Le foyer rural de Gometz la Ville a été investi, dimanche 8 octobre, par une vingtaine d'exposants, pour la plupart des collectionneurs d'appareils photo anciens , à l'occasion du Broc Photos organisé ici pour la 8e année consécutive: "On trouve surtout des appareils  d'avant 1980, donc d'avant le numérique" a expliqué Jean-Louis Siame, lui même fervent collectionneur, qui est à l'initiative de cet

Au centre, un appareil photo à soufflet de 1900.

événement." Le plus ancien, à soufflet, date des années 1900". On peut aussi y découvrir  des photos anciennes, et même des daguerréotypes de 1850! Si l'on n'a plus de projecteur super 8 pour visionner ses films de famille, il est possible de s'en procurer au broc photos. Les collectionneurs, les allergiques au numérique, ou les simples curieux, trouvent ici leur content. Le jeune Alexandre, 15 ans, ne rate jamais un broc photos à Gometz: "J'ai déjà quelques appareils, j'espère un jour avoir une chambre noire pour pouvoir m'en servir". On dirait que la relève est assurée!
 
Les passionnés d'appareils anciens étaient au rendez-vous.

                                       *BRIIS SOUS FORGES: la FETE DES SORCIERES.
Un après midi dansant pour les enfants.
Cela fait bien dix ans que Briis organise sa "Fête des sorcières ", le 1er samedi des vacances de la Toussaint, pour les enfants de maternelle élémentaire. Ici, on ne dit pas Halloween, car on n'est pas en Amérique. N'empêche que samedi 21 octobre , de nombreux enfants étaient au rendez-vous avec leurs parents dans la salle communale, dûment costumés en sorcières, cape noire et chapeau pointu, ou en squelettes ambulants. D'abord, la porte franchie, on se retrouve dans un grotte obscure qui nous fait pénétrer dans un autre univers : une citrouille, un effrayant squelette, une affreuse araignée pendue à sa toile à laquelle on se prend, nous y attendent... 15h30, c'est parti: le chorégraphe Khriss Kitsais, de la chaîne Gully, lance la musique  et, pendant une heure, fait exécuter aux enfants ravis d'amusantes figures. Pour finir, on se dirige vers le buffet, où bonbons, gâteaux, boissons attendent les jeunes participants sur de longues tables décorées d'une frise de chauves souris fabriquées par les cp pendant leurs activités extrascolaires.
Toutes sortes de costumes...

Khriss Kitsais mène la danse.

Les enfants se sont bien amusés.

De longues tables décorées d'une frise de chauve souris...

 * IGNY : Célébration du cinquantenaire du jumelage avec la ville allemande de Lovenich.
                                    Pour que ne se reproduisent pas les dérives du passé.
La ville d'Igny a fêté samedi 30 septembre le cinquantenaire de son jumelage avec la ville de Lovenich, près de Cologne, en Allemagne. "Cela s'est concrétisé au début  par d'importants échanges d'écoliers avec un établissement scolaire allemand, plus de 100 enfants participaient chaque année" explique Jean-Claude Brocherion, responsable du comité de jumelage dans les années 80. " Puis les collégiens ont été concernés. Des voyages d'adultes, des rencontres sportives entre équipes locales de foot, de natation, ou cyclistes ont été aussi organisées". Vers 14h, devant la place de la mairie, l'orchestre les Afreubos a commencé à animer l'après midi. Puis, en présence d'une importante

                                                      Les Afreubos ont animé l'après midi.

délégation allemande de 25 personnes ,  un texte en français de Josef Hummes, président du comité de Lovenich, a été lu. Ensuite, Alphonse Kneib, à l'époque maire-adjoint, fondateur du jumelage, et Francisque Vigouroux, maire d'Igny, ont pris la parole. L'utilité de ce type d'action pour "éviter le retour des dérives du passé en Europe" a été soulignée. Les Afreubos officièrent alors à nouveau. Puis ce fut le vin d'honneur et l'inauguration de  "l'exposition du cinquantenaire" qui retraçait, photos et documents à l'appui, les cinq décennies du jumelage. La journée s'est terminée devant un spectacle de danse donné à l'Institution St Nicolas voisine.

Le discours de M. le Maire.

La veille avait été organisée une cérémonie autour de l'Arbre de la liberté, près de la MJC, suivie d'un spectacle musical : la chanteuse allemande Maren Berg avait entonné des chansons allemandes en français et inversement! Puis un dîner avait été offert.

           * LES ULIS: LES SECRETS DU METIER DE PILOTE DE LIGNE DEVOILES.

Dans le cadre de la Fête de la Science, la médiathèque François Mitterrand des Ulis a accueilli vendredi 27 et samedi 28 octobre  Gérard Gaillard, constructeur d'un simulateur qui reproduit le cockpit et les commandes d'un AIrbus A320. Une réalisation impressionnante, d'autant plus que cet ancien de l'armée de l'air  et de chez Thompson a travaillé sans aide et sans le secours du matériel officiel. Il lui a fallu 500 heures de recherche, et 3000 heures réparties sur 5 ans pour  le construire. Gérard Gaillard, à l'occasion de cette présentation, a dévoilé les secrets du rôle d'un pilote de ligne. Saviez-vous par exemple que le commandant de bord prend d'abord connaissance de la fiche technique de l'avion qu'il va piloter, car pour un modèle donné les caractéristiques de l'engin varient selon sa destination ou encore sa date de construction? Ou qu'il existe un "calculateur de centrage", qu'il a ctionne pour vérifier l'équilibre  des charges dans l'avion? Qu'il suffit d'1km800 pour permettre à un avion de décoller s'il est à pleine puissance, mais qu'il vaut mieux  parcourir moins vite les 4 km de piste pour pouvoir réagir en cas d'incident?... La séance fut très instructive, et  a permis aux personnes présentes de devenir désormais des usagers de l'avion éclairés.

                                              Gérard Gaillard et son simulateur de cockpit.

                     * BRIIS SOUS FORGES: SOIREE JEUX A LA LUDOTHEQUE.
                                 Les participants ont testé des jeux de tous les pays.
La ludothèque de Briis, créée il y a 4 ans , organise avec l'appui de la mairie  une soirée jeux par mois à peu près, grâce aux richesses dont elle dispose en la matière. Samedi 4 novembre, la soirée était un peu exceptionnelle. " Notre distributeur Atalia nous a confié des jeux  de tous les pays du monde , rapportés du récent Salon international d'Essen en Allemagne, avec charge pour nos joueurs de les tester" explique Erwann Malaboeuf, le responsable de la ludothèque. "Atalia , en fonction des réactions des participants, décidera ou non de les acquérir pour les distribuer en France". Environ 35 personnes avaient essayé les jeux dans l'après-midi, et en soirée dès 21h, toutes les tables étaient prises. Parmi les participants, une majorité de jeunes hommes, apparemment ravis de relever le défi!  Il s'agissait soit de jeux utilisant des figurines que l'on déplaçait en faisant rouler les dés, soit de jeux de société de type monopoly. "Mais", précise Erwann," pas de monopoly ici! 2000 à 3000 sortes de jeux sortent chaque année, le choix est considérable. C'est passionnant de les expérimenter!".



                         * DIMANCHE TUNISIEN AU THEATRE DE BLIGNY.
Dimanche 5 novembre, le théâtre de Bligny a proposé un après midi tunisien. Au programme, tout d'abord , de la danse contemporaine: six jeunes tunisiens que le chorégraphe Sébastien Lefrançois est allé former dans leur pays ont présenté "Corps en désordre", une suite de variations autour d'un objet, la chaise. Un spectacle non dénué d'humour, et où l'on décelait de légères influences hip hop." Ce travail, d'une grande rigueur, a été réalisé dans le cadre du projet collectif Archipel Méditerranée, soutenu par la région. Il vise à faire découvrir à des jeunes de là bas le monde du spectacle de façon participative" explique Nicolas Hocquengheim, le directeur du théâtre.  Le groupe devait, dans les jours suivants, animer des ateliers avec les pensionnaires de Bligny. Après un temps d'échange entre danseurs et spectateurs sur la genèse de cette création, les spectateurs ont pu voir "El Gort" (le foin), un documentaire poignant plusieurs fois primé d'Hanza Ouni  qui retrace la dure vie pendant six années de deux jeunes tunisiens travaillant dans le commerce du foin . II en ressort que  la fameuse "révolution de jasmin", qui intervient au cours de cette période, ne changera strictement rien à leur sort , et l'histoire se terminera de façon tragique.



Quelques figures du ballet.

                       *
GIF SUR YVETTE: LE 22 e SALON DE L'ARTISANAT D'ART .
                                Une vitrine prestigieuse pour un artisanat authentique.
L e 22e Salon de l'Artisanat d'Art, organisé comme chaque année par la MJC Cyrano, se tenait ce week end des 18 et 19 novembre dans le cadre prestigieux du château de Belleville à Gif sur Yvette. "Le but est de créer une animation dans la ville, et bien sûr, de valoriser l'artisanat authentique, qui seul a droit de cité ici" explique Nelly Salinaro, chargée  de la section artisanat à la MJC. "Les exposants viennent de toute la France, et tous les deux ans une quinzaine d'entre eux sont rempacés par d'autres, il y a donc un certain renouvellement".  Bijoux et objets décoratifs en toutes matières, céramique, travail du verre ou du vitrail , ou encore du bois,  ferronnerie,  coutellerie, vêtements et accessoires, articles en laine, maroquinerie, jouets ... il y en a pour tous les désirs. Certains articles surprennent par leur orginalité, comme les lampes en courge séchée de David Thille, ou les  minutieuses mini voitures porte clés de Jean-Claude Le Courtois. Le travail de vitrail de Florence Mathieu ou les tableaux de tissus modernes de Flavie Nepomiatchy sont un enchantement.

Le bel écrin du château de Belleville.

Le travail de vitrail de Florence Mathieu.

Les lampes en courge séchée de David Thille.

Les mini voitures porte clés de JC Le Courtois.

Les tableaux de tissus modernes de Flavie Nepomiatchy

Détail d'un tableau de tissu.

LE TELETHON d'une commune à l'autre:

                      * GOMETZ LA VILLE: LES ASSOCIATIONS SE MOBILISENT .

Samedi 2 et dimanche 3  décembre, les associations de Gometz la Ville, avec le soutien de la municipalité, se sont mobilisées pour le Téléthon. Samedi, en dépit du froid intense, des bénévoles du club des Seniors , d'Amigoville, association patrimoniale de la commune , et de l'Atelier choral, étaient au rendez-vous devant la boulangerie Le Moulin pour recueillir les dons. Ils proposaient aux passants  de la  soupe au potiron, du chocolat chaud, et de délicieux flans portugais offerts par la boulangerie. Le soir, le comité de jumelage organisait un grand loto au profit du Téléthon, avec des lots alléchants à la clé. Le dimanche à  8h15, la section Randonnée de Culture Fêtes et Sports avait donné rendez-vous au Foyer rural pour une balade de 15km encadrée par le club des Seniors. Chaque participant devait donner 1 euro pour le Téléthon. Bref, une belle mobilisation pour cette bonne cause!
     Les benévoles: de g à dr: Marc, Annette, et  Robert , du club des seniors, Henri et Michelle, d'Amigoville.
                                    
                                       * LES ULIS: NOMBREUSES ANIMATIONS.

Pour la première fois aux Ulis, samedi 9 décembre, le gymnase de Courdimanche a été investi pour différentes animations au bénéfice du téléthon: l'Avag, qui gère la ludothèque, y proposait des jeux géants en bois, on pouvait participer  à des parcours d'obstacles et à différents challenges. C'était  aussi le point de départ d'un rallye découverte à travers la ville. Chaque participant, selon son âge, donnait son écôt au profit  du téléthon. Les élèves du lycée de l'Essouriau et leurs professeurs ont participé à une grand course par équipes et une boutique téléthon était présente au centre commercial Ulis2.
De g à dr :  Bernard Charpenet, président du l'Union des associations, Jean-Maurice Guinet , membre du conseil municipal de la jeunesse, et Ambre Couvidat, représentante de l'Avag.
                                                          Des joueurs en pleine partie.
                                             * FORGES LES BAINS: 24H SPORTIVES.
C'est dans le gymnase de la ville, comme chaque année, que le tennis club de Forges les Bains a organisé ses 24h sportives pour le Téléthon depuis le vendredi 8 décembre 18h jusqu'au samedi 9 même heure. En nocturne d'abord, donc, une centaine de  participants ont pu enchaîner successivement parties de badmington, foot, et tennis jusqu'à 3 heures du matin. Le lendemain à 11 h, retour au gymnase pour du badmington, l'après midi étant consacré au tennis pour les familles, puis à du judo. Les dons étaient accueillis au stand du Téléthon. Chaque participant aux activités devait acquitter  3 euros, au profit de la cause.
                                                          Une partie de badmington.
                                       

* Nous reprenons ici , avec parfois plus d'images, nos articles déjà parus  dans LE REPUBLICAIN DE L'ESSONNE.

mardi 5 décembre 2017

UNE CONFERENCE DE DIDIER ROUSSELET, LE 'MARCHEUR DE L'EUROPE" SUR SES VOYAGES;


A l'occasion de la sortie de son dernier ouvrage , "Voyage dans l'histoire franco-italienne" , Didier Rousselet, qui se définit lui-même comme un "marcheur de l'Europe", voire comme un "pèlerin" (laïc) de cette cause qui lui tient à cœur, a donné samedi 25 novembre une première conférence sur ses voyages à pied à travers notre vieux continent à la librairie L'Harmattan dans le 5e arrondissement. Une 2e conférence est prévue le 26 janvier à Boussy Saint Antoine ( cf ci dessous).

L'Europe, notre chance!
"Nous ne sommes pas assez conscients de la chance que représente pour nous la construction de l'Europe", explique-t-il. S'il reconnaît que dans son fonctionnement actuel, il y a des améliorations à apporter, il ne faudrait pas, pour lui, qu'avec l'eau du bain, on jette le bébé." C'est tout de même la première fois dans l'histoire que des pays se mettent ensemble autrement que par la force!" renchérit-il. Son premier voyage à pied, avec cette idée de "marcher pour la paix", il l'a fait en Allemagne, logiquement, jusqu'à Berlin. "Le déclic de tout ça, ça a été quand j'ai appris que le 12 juin 2003, lors d'un sommet européen à Bruxelles, Schroeder, devant rentrer plus tôt que prévu dans son pays, a demandé à Chirac de voter en son nom." Il s'est dit que cela, il fallait le préserver, et qu'il n'était donc pas inutile de le célébrer! Il le fit par un marche de 1400 km, à raison de 37 km par jour!

Didier Rousselet lors de sa conférence à la librairie L'Harmattan.

Pour son second voyage à pied, il a choisi l'Espagne: une marche de 50 jours, en plusieurs fois, en Catalogne, au Pays basque, en Navarre, en Andalousie. Puis ce fut l'Italie, toujours en 50 jours, en Italie du nord, Toscane, Ombrie, Campanie. Il voyage en général seul, mais parfois son épouse Monica le rejoint pour faire un bout de chemin avec lui.
Dans chacun de ces deux pays, il a marche 1000 km, à raison de 25 km par jour!
Il prévoit déjà un 4e voyage, en Angleterre.
Ce géographe de formation aime traverser les paysages, mais il marche toujours avec l'idée de retrouver  des lieux emblématiques des relations entre la France et le pays visité, traces d'un passé parfois douloureux, parfois non.
Avant chaque voyage, il lit beaucoup, s'imprègne, repère les lieux qui sont en relation avec son projet, puis définit son itinéraire...

                                            Découvertes et surprises d'un marcheur.
En s'appuyant sur une projection video de photographies rapportées de ses voyages, il a présenté différents aspects de ses périples.
Son expérience de marcheur lui a appris par exemple que les chemins de randonnée sont boueux en hiver, et moins directs que les routes secondaires, parfois bordées de pistes cyclables nombreuses, comme en Allemagne: il préfère donc ces dernières! Il a été agréablement surpris par les voies de transhumance très larges des plateaux de Castille. En Espagne, les bretelles d'autoroute à proximité des villes sont une calamité pour le marcheur! Il n'aime pas trop le chemin de Saint-Jacques, trop encombré, du moins l'été (300 000 personnes l'empruntent!).

Une entrée de ville problématique pour un marcheur!
                                                                           
Il a le goût des paysages, et a été comblé. "J'ai découvert l'importance de la culture du colza en Europe!" révèle-t-il. Il se souvient des paysages brumeux d'Italie du Nord (hélas la brume est aussi le fruit de la pollution!). Il a adoré, dans plusieurs pays, la superbe lumière du soir qui s'offre au regard du marcheur fatigué. Il se souvient encore des immenses champs de panneaux solaires d' Andalousie, qui ont ravi l'écologiste qu'il est.

Lumière d'un soir d'orage près de Pérouse.

A la rencontre de lieux mythiques de nos histoires communes:
Didier a évoqué ensuite quelques uns de ces lieux mythiques, liés à l'histoire des relations entre la France et le pays visité, qu'il a pu découvrir. Il est allé, à Varennes, devant l'auberge où Louis XVI a été arrêté. Il nous apprend avec amusement que le roi a été victime d'une erreur de communication: la voiture qui devait l'emporter hors de France attendait au mauvais endroit! A quoi tient le destin d'un pays! Il évoque aussi l'île des Faisans, sur la Bidassoa, où Louis XIV et l'infante d'Espagne se sont rencontrés, leur mariage étant une clause du traité des Pyrénées ": c'est le seul condominium alterné  au monde: 6 mois sous l'autorité française, 6 mois sous l'autorité espagnole", s'amuse-t-il encore. Il a dit sa surprise de constater que l'Impératrice Marie-Louise, devenue duchesse de Parme, fut une

                                                                               
La popularité de l'impératrice Marie-Louise à Parme.

bienfaitrice très populaire dans cette ville où elle apporta le goût français. "J'y étais le jour du bicentenaire de son arrivée au pouvoir". Que de surprises encore à Friedrichsdorf  (près de Francfort), où il  trouva dans un cimetière de nombreux "Rousselet", sans doute des descendants de Huguenots exilés à la suite de la révocation de l'Edit de Nantes par Louis XIV. Les migrations multiples entre la France et ses voisins, autant d'histoires communes dont il a trouvé des traces en chemin. Sait-on qu'à Naples, il y a un château des Normands? Ou que la bibliothèque du château des Visconti , emportée par les français, a été le premier fonds de la bibliothèque nationale à Paris?
Les ouvrages que Didier publient après ses voyages fourmillent de notations surprenantes de ce type.
Notre marcheur s'est félicité enfin des nombreux jumelages entre villes d'Europe depuis la guerre.
Pour finir, il s'est livré à une séance de dédicaces.


Historien et géographe de formation, curieux du monde qui l'entoure, Didier Rousselet a été aussi directeur d'une troupe théâtrale, Le Néon, aux Etats-Unis, metteur en scène, comédien, et il se consacre aujourd'hui davantage à l'écriture. Il effectue régulièrement des voyages à pied en Europe.

                                                                   *    *    *   *   *   
      
A l'issue de chaque périple, il publie un ouvrage, sorte de journal de voyage où il note réflexions et découvertes. On peut se  procurer son dernier ouvrage à la librairie L'Harmattan, 21bis rue des Ecoles 7505-Paris , à la FNAC ou tout simplement sur Amazon...



                                                  
                                                                    *   *   *   *   *   *

                                     Didier Rousselet donnera une nouvelle
                                           CONFERENCE
                            VENDREDI  26 JANVIER à 20H30
               à la ferme de BOUSSY SAINT ANTOINE (Essonne)
                 l'invitation de l'association GRATE Val d'Yerres.
               Elle sera également suivie d'une séance de dédicaces.















dimanche 3 décembre 2017

A la découverte de la Butte aux Cailles et sur les traces de la Bièvre à Paris avec Didier, un habitant du quartier.

Première sortie parisienne pour le Hurepoix'band! Alors, on trahit le Hurepoix? Que nenni! Nous étions bel et bien en Hurepoix! Car ce pays d'Ile de France, à l'origine, "montait" jusqu'à la rive gauche de la Seine, précisément jusqu'au confluent de la Bièvre, une des rivières du Hurepoix, et de la Seine. Rappelons aussi que la Butte aux Cailles, jusqu'en 1860, faisait partie de Gentilly, commune du dit et redit Hurepoix!

Nous fûmes un bon groupe de 15 à suivre pendant quelques 2h30 notre guide bénévole Didier, un ami, à travers le 13e arrondissement, par un froid vif qui n'a pas eu l'air  de refroidir la soif de découvertes  des participants...
Né dans le quartier, Didier, après avoir longtemps vécu à l'étranger, et notamment aux USA, est revenu y habiter. Et son inlassable curiosité, comme son goût de la marche, le poussent à explorer tous les coins et recoins du nouveau cadre de sa vie.  Il a accepté, entre deux voyages, de "faire le guide " bénévolement pour nous : il adore ça!

                                                             Photo: JAJA.
Didier a guidé le groupe avec efficacité.

A LA DECOUVERTE DE LA BUTTE AUX CAILLES:
Nous avons fait un seul grand circuit dans le quartier incluant les deux thèmes de la balade. Pour des raisons de clarté nous séparerons notre exposé en deux.

La Butte aux Cailles était à l'origine une colline de 62 m de haut, recouverte de prés et de bois, surplombant la Bièvre. Plusieurs moulins à vent y étaient édifiés.
Elle tient son nom de Pierre Caille qui en 1543 en devint le propriétaire!
Ce n'est que depuis 1860 qu'elle fait partie de Paris, elle appartenait auparavant à la commune de Gentilly, ville  située dans l'ancien Hurepoix.
Elle est aujourd'hui incluse dans le XIIIe arrondissement de Paris, à l'ouest du quartier hyper moderne du nord de l'avenue d'Italie, caractérisé notamment par ses tours et buildings divers.
La Bièvre, elle, y a été couverte par des travaux réalisés de 1864 à 1935.





La visite commence: Didier présente le quartier
On reconnaît au centre de g à dr Bénédicte et Simone, à droite Jean-Marie et Jeanine.




Contrastes: vue de la tour Rubis, une des grandes tours de l'avenue d'Italie (Didier, qui ne craint pas la modernité, y habite, au 21e étage!) depuis la Butte aux cailles.







Nous voici à présent place Paul Verlaine (anciennement place du puits artésien).Ce puits y existe toujours; à l'origine c'était une idée d'Arago pour alimenter le quartier en eau et déverser le surplus dans la Bièvre dont le débit était devenu insuffisant; après diverses péripéties, en 1903 le forage atteint la vaste nappe d'eau présente sous le bassin parisien, ce qui fait jaillir l'eau comprimée par des couches argileuses : elle est captée à 582m de profondeur à la température de 28 degrés. En 2000, on creusera jusqu'à 620 m. L'eau qui en sort est  potable et prisée des gens du quartier, qui viennent souvent s'approvisionner à la fontaine liée au puits. Elle n'a plus alimenté la Bièvre quand celle-ci a été couverte.




Un monument rappelle que le premier vol officiel en Montgolfière de Pilâtre de Rozier a atterri  le 21 novembre 1783 non loin de cette place, à l'angle des actuelles rues Bobillot et Vandrezanne.







La piscine de la Butte aux Cailles voisine, construite en briques entre 1922 et 1924,  a longtemps été alimentée en eau grâce au puits artésien, ce n'est plus le cas.




La rue de la Butte aux Cailles est bordée de divers restaurants à terrasses. En arrière plan, on aperçoit celui qui s'appelle "le temps des Cerises", référence à la Commune de Paris.




Les 24 et 25 mai 1871, lors de la "bataille de la Butte aux Cailles", les Fédérés de la Butte aux Cailles ont repoussé à quatre reprises les troupes versaillaises (Photo août 2016).


Cet autre restaurant par son nom fait référence à l'importante activité de tannerie qui existait autrefois le long des rives de la Bièvre (Photo août 2016).

Une curiosité: de nombreuses rues portent le nom du propriétaire du terrain où la partie de la ville correspondante a été construite.

A un angle de rue, un miroir malicieux où se fait prendre notre Bénédicte (photo de la malicieuse Danielle).

Nous voici dans une rue intéressante à plus d'un titre.

Les "artistes de rue" s'en donnent à cœur joie pour décorer les murs.

Il s'y trouve une librairie qui  entretient le culte de la Commune de Paris.

De nombreux ouvrages présentés dans la vitrine y sont consacrés.

Street art (suite):

Ici une réalisation d'une certaine Missitic orne le mur.

Autoportrait probable de l'artiste?

Une autre œuvre de la même artiste.



Autres exemples de street art dans le quartier.

Et aussi celle-ci... Photo: Danielle.



Le passage Barrault a gardé ses anciens pavés. Il nous amène au pied de la butte, où coulait la Bièvre.

Ici une curieuse plaque, qui interdit le passage aux véhicules de plus de 3 tonnes. Cela vient du fait que le quartier a été construit sur d'anciennes carrières inégalement remblayées, et un poids excessif ici risquerait d'entraîner l'écroulement de la rue. Cette caractéristique a aussi permis au quartier d'échapper à la construction d'immeubles lourds, ce qui fait qu'il a gardé son cachet de village.

Au 10 rue Daviel, la "petite Alsace" est un ensemble de pavillons ouvriers construits dans un style alsacien. On aperçoit à droite le toit  de la "petite Russie", d'autres pavillons ouvriers où ont vécu des "russes blancs "émigrés (Photo août 2016).

Les pavillons de la" petite Alsace"sont organisés autour d'une cour centrale rectangulaire de 500 m2.

Nous découvrons ici une autre curiosité : un temple "antoiniste" construit en 1913.

Le culte antoiniste , culte guérisseur d'inspiration chrétienne, a été fondé en 1910 le belge Louis Joseph Antoine (1846-1912).


Sur la façade de l'ancien Institut National Supérieur des Télécommunications, rue Barrault, on peut voir un bas relief daté de 1962 et dû au sculpteur Félix Joffre qui présente les différentes" forces élémentaires"  utilisées au cours des âges pour les transmissions à distance: la vue, les pigeons voyageurs, une trompette, le feu (signaux de fumée), la frappe dans les mains, et le cri.

Ces dames sont très admiratives devant cette sculpturale figuration des moyens de transmission utilisés par l'homme.

Nous voici devant l'église Sainte Anne , construite au croisement des rues de Tolbiac et Bobillot en style romano byzantin entre 1894 et 1912.


Elle est édifiée sur le remblai de couverture de la Bièvre; elle repose  sur 71 pilotis, qui s'appuient sur le soubassement rocheux situé de 16 à 22 m au dessous.
Les deux tours de 55 m ont été appelées Jules et Honorine, du nom des donateurs qui ont permis leur construction.



                                                                                                                            

Tout près, une curiosité: la meilleure boulangerie de Paris; c'est elle qui fournit l'Elysée.


                    SUR LES TRACES DE LA BIEVRE DANS LE 13e 
                                   La Bièvre, rivière du Hurepoix.
On le sait, la Bièvre est l'une des rivières du Hurepoix. Longue de 34, 6 km de long, elle prend sa source à Guyancourt, dans un quartier qui correspondait autrefois aux terres de l'ancienne ferme de Bouviers, et rejoint la Seine au niveau du pont d'Auzterlitz. A sa source, elle est à 159 m de hauteur, et à 37 m au confluent avec la Seine.                                                          
Le mot "bièvre" vient peut-être de "biber" qui signifie "castor" (animal disparu de la région depuis le 13e siècle) ou de "beber" qui signifie "brun", ceci renvoyant à la couleur de ses eaux.
                                                              La rivière disparue.
Au XIXe siècle, en raison notamment des produits rejetés dans son eau par les nombreuses blanchisseries, tanneries, teintureries  qui se sont installées sur ses rives, sans compter les déchets des abattoirs ou des hôpitaux, elle devient vite un égout nauséabond à ciel ouvert, et elle va être canalisée et recouverte sur la plus grande partie de son cours entre 1864 et 1935.
Elle n'est restée à ciel ouvert que jusqu'au parc Haller à Antony.
Les étangs de la Minière à Guyancourt ont été créés au XVII e siècle à partir de ses eaux pour alimenter les fontaines de Versailles.
La Bièvre est donc restée à l'air libre dans des communes comme Jouy en Josas, Bièvres, Igny, Verrières le Buisson ou encore Massy.
                                                            Vers un découvrement?      
Certaines portions de son cours viennent d'être découvertes: un tronçon de 300 m à Fresnes depuis 2003, ce qui a entraîné la création du parc des Prés,  et de 600m à L'Haÿ les Roses depuis 2016, le long de l'avenue Flouquet.
A Paris, des projets dans ce sens ont été envisagés, mais n'ont pas  abouti pour l'instant en raison des coûts nécessaires.
Alors comment retrouver dans PARIS la trace de la Bièvre?
Un certain nombre d'indices existent ou ont été créés.
                                                                             Nord.
                                                                                                                               Sud.
Sur ce plan, Didier a tracé approximativement le ou plutôt les cours de la Bièvre à Paris. En effet, deux bras se séparent à l'entrée dans Paris, un bras mort à l'ouest , qui est le cours d'origine; un bras vif à l'est , creusé sans doute au XVIIIe s, pour assurer un courant plus régulier aux moulins. Ils se séparent à l'entrée dans Paris  et se réunissent en bas de l'avenue des Gobelins.

CLIQUER SUR LE PLAN pour l'agrandir.




La Bièvre, après avoir traversé Gentilly, entre dans Paris par la poterne des Peupliers. On aperçoit ici un pont qui passait au dessus de la rivière autrefois (une rue l'a remplacée). La poterne des Peupliers se trouve un peu au delà.

Des noms de rues ou de lieux sont aussi révélateurs: comme ici le nom de cette rue. Autre exemple:le quartier Glacière, tout proche,  tient son nom de la glace venue des eaux de la Bièvre récoltée en hiver et utilisée pour conserver les aliments.

Un balisage par des plaques de ce type dans certaines rues  permet aussi au curieux de repérer le cours caché de la Bièvre.

Est-ce la Bièvre ? Non, mais Didier voit dans cet espace où a été aménagé une pièce d'eau dont les berges ont été pourvues de plantes aquatiques un clin d'œil à la Bièvre toute proche.

Et de plus cet écologiste épris de modernité qu'est Didier a plaisir à nous présenter ce magnifique  éco quartier flambant neuf comprenant des habitations, une maison de retraite, et une école.

Il y en a un qui prend des notes assidûment!


Nous rejoignons le boulevard Blanqui et nous passons sous le métro.

Autre point de repère : la courbe de certaines rues, comme celle-ci, s'expliquent par le fait qu'elles ont été construites sur le tracé de la Bièvre enfouie.

Cette plaque au sol en atteste.

Nous voici maintenant dans le vaste square  René Legal,  créé en 1936 sur l'emplacement de l'île aux Singes, cernée par deux bras de la Bièvre. Ce nom vient du fait que les bateleurs laissaient leurs singes en liberté sur l'îlot. Le lit de l'ancienne rivière y est matérialisé par une allée d'arbres, à l'origine des peupliers. C'est l'un des sites, avec le square Kellermann ou les abords du Jardin des Plantes, où l'on pourrait assez facilement faire réapparaître la Bièvre à ciel ouvert.

Une curieuse sculpture représentant un hibou orne le square.

Non loin, le cabaret de Madame Grégoire a vu passer bon nombre de célébrités comme Chateaubriand, Lafayette ou encore Victor Hugo...


La belle courbe de la rue Berbier du Mets, ainsi que celle du bâtiment qui la longe, qui n'est autre que l'arrière de la manufacture des Gobelins, nous rappelle une fois encore que nous sommes au dessus du lit de la Bièvre! Une inscription sur la façade rappelait que la manufacture se devait d'entretenir la Bièvre sur tout le tronçon de la rivière passant devant le bâtiment. Elle a bien participé aussi à sa pollution!
Cette aquarelle du début du XIXe siècle nous montre le même endroit du temps où la Bièvre y passait. On voit là aussi  l'abside de la chapelle de la manufacture.

Au passage, coup d'œil sur la superbe fresque murale qui orne ce bâtiment.

Après être passés devant le bâtiment du Mobilier National, nous découvrons le
palais de la Reine Blanche (à gauche), qui se trouvait sur une île de la Bièvre. A droite , on aperçoit une des mégisseries qui bordaient la rivière. Ce palais fut construit  au bord de la Bièvre au début du XVIe siècle par la famille Gobelin, propriétaire de la manufacture. Il tient son nom d'un château antérieur du XIIIe siècle, édifié pour Marguerite de Provence, sœur de Saint-Louis, et dans lequel sa fille Blanche de France, veuve de Ferdinand infant de Castille résidera ensuite. Le château prendra ce nom au XIVe siècle, et après sa destruction, l'appellation restera.. Le blanc était aussi la couleur du deuil pour les Reines.


Nous gagnons ensuite l'avenue des Gobelins.

Au passage, nous admirons la façade monumentale de la manufacture  donnant sur l'avenue. Créée en avril 1601 sous l'impulsion du roi Henri IV, elle tisse toujours des tapisseries pour orner nos monuments nationaux. Ce premier bâtiment, qui constitue une galerie d'exposition, date du XIXe siècle.


On distingue au fond de la cour des bâtiments du XVIIe siècle.



Une dernière curiosité au passage, avenue des Gobelins: un ancien théâtre qui abrite aujourd'hui une cinémathèque spécialisée dans le cinéma muet.

FIN de la balade.

Merci encore Didier !