Tombeau de Rodin, surmonté par le fameux Penseur.
Une fois la grille du parc passée, on emprunte une longue allée bordée d'arbres dans la perspective de laquelle se profile une haute maison rouge: c'est la villa des Brillants où Rodin (1840-1917) vécut avec sa compagne Rose Beuret à partir de 1893; il l'achète aux enchères en 1895. Le musée Rodin de Meudon, outre cette villa, comporte une grande galerie où les plâtres préparatoires de ses plus célèbres sculptures notamment sont exposés, et un jardin où l'on peut admirer quelques unes de ses œuvres. Le site, qui comporte aussi le tombeau de Rodin surmonté de son fameux "Penseur", a été classé aux Monuments historiques en 1972.
Dans la perspective d'une longue allée bordée d'arbres, une haute maison rouge...
C'est parti pour la visite...
La villa des Brillants, de style neo Louis XIII (Rodin l'appelait "mon petit château Louis XIII"), a été restaurée en 1921 grâce à Mrs Simpson, une mécène américaine dont Rodin avait sculpté le portrait. Une seconde restauration intervient en 1997, avec le souci de la restitution à l'identique, grâce à des photographies, du cadre de vie de l'artiste.
On ne visite que le rez-de chaussée, qui fut ouvert au public dès 1953. Le visiteur découvre d'abord une sorte de petite galerie où sont exposés déjà certains plâtres, ainsi que , sous des vitrines, la collection des "antiques" de Rodin. Puis on accède au petit salon et à la salle à manger de l'artiste.
Quelques plâtres sont déjà exposés ici. On aperçoit sur les côtés les vitrines où est présentée la collection d'antiques que Rodin aimait faire admirer à ses visiteurs.
On ne peut malheureusement que les apercevoir à distance.
Gros plan sur deux des plâtres.
Le petit salon.
Une photographie d'époque montre Rodin dans son petit salon: il lui servait apparemment de bureau, mais pouvait se transformer en petite salle à manger quand les invités étaient peu nombreux.
Dans le prolongement du salon, on découvre la salle à manger: le couvert était dressé sur une planche soutenue par des tréteaux! On remarque la présence d'un antique sur la table...
Cette photographie montre Rodin dans la salle à manger, avec son antique placé au milieu de la table, comme s'il lui fallait avoir sans cesse sous les yeux cette source d'inspiration...
Le grand tableau d'Alexandre Falguière (peintre et sculpteur contemporain de Rodin) est toujours là au fond de la salle à manger. Il représente Hylas (un Argonaute) enlevé par les Nymphes éprises de sa beauté.
Rodin reçut dans sa maison de nombreux visiteurs, souvent célèbres, comme le poète allemand Rainer Maria RILKE , qui fut un temps son secrétaire, le roi Edouard VII d'Angleterre (en 1908), ou encore la femme du président Roosevelt (1910).
Vue arrière de la villa: on voit ici qu'elle est équipée d'une verrière.
Nous allons maintenant à la découverte du reste du site.
A l'arrière de la villa se déploie une importante extension qui servait d'atelier aux mouleurs et aux tailleurs de marbre qui travaillaient pour Rodin. En 1900, une cinquantaine de personnes travaillaient ici.
On découvre à présent, en contrebas de la villa, le vaste bâtiment qui abrite la grande galerie des plâtres préparatoires aux sculptures de Rodin. Il a remplacé en 1948 le Pavillon de l'Alma, démoli en 1931, où Rodin lors de l'exposition universelle de 1900 avait présenté avec succès ses œuvres, et qu'il avait fait reconstruire dans sa propriété grâce à un mécène américain. A l'extrémité du bâtiment, on aperçoit la façade du château d'Issy les Moulineaux , que Rodin avait sauvé de la démolition et avait fait remonter ici également en 1910.
LE TOMBEAU DE RODIN:
C'est ici, devant l'arrière plan grandiose du vaste panorama qui se déploie en face de la propriété, que Rodin avait choisi d'édifier son tombeau, que surmonte la statue colossale du célèbre "Penseur". La sculpture, dans ce décor du XXI e siècle, poursuit sa traversée du Temps.
La façade du château d'Issy a tout d'un décor de théâtre où s'inscrit le personnage du Penseur...Construit à la fin du XVII e siècle pour la famille du prince de Conti, le château avait été incendié en 1871 lors de la Commune de Paris.
Rodin repose ici en compagnie de son épouse Rose. Il l'avait finalement épousée en janvier 1917 pour des raisons de succession, mais elle était décédée avant lui en septembre. Rodin lui-même s'éteindra le 17 novembre. La sculpture actuelle a remplacé en 1918 le plâtre initialement placé sur le tombeau.
Non loin de là, dans le jardin, on découvre un sarcophage romain, indice supplémentaire du goût de Rodin pour l'antiquité. Il servait vraisemblablement d'abreuvoir. Rose Beuret, en plus d'être la compagne dévouée du maître, jouait ici les fermières : elle était à la tête d'une vraie ménagerie, composée de 3 chevaux, 2 chiens, 2 vaches, des poules, des cygnes et même une guenon...
LA GALERIE DES PLATRES:
Elle réunit les plâtres préparatoires des sculpture les plus célèbres de Rodin, comme les Bourgeois de Calais, le Balzac, le monument à Victor Hugo, le Baiser ou encore la Porte de l'Enfer. De plus, des petits plâtres groupés par thèmes sont présentés dans des vitrines.
Le visiteur est frappé, en entrant, par l'ampleur et la luminosité de la galerie.
Nos amies semblent fascinées par cette cariatide dite "à la pierre" de 1882, que l'on découvre à gauche de l'entrée.
Elle est accompagnée dune seconde cariatide dite à l'urne de la même époque à peu près.
DANS LES VITRINES:
Les petits plâtres y sont regroupés de façon thématique: telle vitrine présente les figures de la Porte de l'Enfer, telle autre regroupe les variations réalisées par l'artiste sur différents thèmes, telle autre des portraits...
L'Avarice et la Luxure -1887 . Porte de l'Enfer.
Femme accroupie - 1881-1882 . Porte de l'Enfer.
La Pleureuse sur chapiteau - 1881/1882. Porte de l'Enfer.
Deux femmes enlacées - 1890. Thèmes divers.
L'éternelle idole - 1889.
L'éternelle idole - autre vue.
DU COTE DES GRANDS PLATRES:
Les Bourgeois de Calais.1889.
Un des bourgeois (Pierre de Wissant), oeuvre particulièrement expressive (plâtre patiné).
Détail.
Deux projets pour un seul sujet: le monument à Victor Hugo.
Deux versions pour représenter le peintre Claude Lorrain... : nue et habillée.1889.
Le Balzac, version nue.
Le Baiser.
L'Age d'airain.1877.
NOUVELLES VITRINES:
Nous découvrons de l'autre côté de la salle d'autres vitrines. L'une d'elles réunit des portraits réalisés par Rodin.
Un beau portrait romantique de Mme Fenaille, épouse d'un mécène de Rodin.
Balzac bien sûr. Rodin cherchait à traduire le caractère de la personne.
Portrait de Camille Claudel.
On découvre ici une maquette du pavillon de l'Alma où Rodin avait exposé ses sculptures lors de l'exposition universelle de 1900, et qu'il avait fait remonter dans sa propriété.
Mais que font ces facétieux visiteurs avec leurs mimines?
Je crois bien qu'il cherchent à imiter Rodin!
La Méditation ou la Voix intérieure 1896 -Plâtre patiné.
Et nous voici pour finir face au plâtre de la Porte de l'Enfer.
Quelques détails des reliefs sculptés de la Porte de l'Enfer.
La visite est finie: adieu cariatides et leurs compagnons ou compagnes de plâtre...
RETOUR DANS LE JARDIN:
Quelques sculptures sont exposées dans le jardin. L'une d'elles a particulièrement fasciné nos visiteurs.
Nous repassons devant la villa des Brillants en direction de la sortie.
Nos visiteurs semblent ravis de leur visite.
Avant de sortir, le petit groupe s'est longuement attardé devant le Monument à Victor Hugo, installé là.
Hep! Le père Hugo a encore la cote, surtout vu par Rodin!
Singulier parallélisme entre le bras de Hugo et les branches de l'arbre...
FIN DE LA VISITE.
A VOIR AUSSI:
QUAND LA FORET DE MEUDON INSPIRE PEINTRES ET PHOTOGRAPHES.
Une exposition à Meudon jusqu'au 8/7/18.
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