Des promenades ornithologiques sont
régulièrement organisées dans le parc-arboretum du château de
Segrez (1)(2) à Saint-Sulpice de Favières (Essonne).
Ce matin du dimanche 19 avril 2015, un
petit groupe d'une vingtaine d'amateurs est présent au rendez-vous
que leur a fixé, vers 10h, Sabine Beulin, qui va guider la
visite. Beaucoup sont munis des indispensables jumelles, certains
sont pourvus d'impressionnants téléobjectifs photographiques...
Le groupe va, pendant deux heures et
demie, avancer par petites étapes à travers le parc, l'oeil et
l'oreille aux aguets !
La visite guidée...
L'étonnante variété des espèces
présentes .
Il faut beaucoup de patience, et aussi
beaucoup de chance, pour faire une visite fructueuse. Il ne faut pas
craindre non plus le torticolis ! Les oiseaux passent
furtivement et très haut, dans les grands arbres du parc, et plus
ils sont hauts, plus ils sont , pour la plupart, minuscules et
difficiles à apercevoir... C'est par leur chant que notre guide très
souvent les identifie , et elle montre aussitôt aux visiteurs, sur
un ouvrage qu'elle transporte avec elle, l'image de l'oiseau
correspondant .
Ca y est, je le vois!
A Segrez, ce jour-là, le groupe a
croisé le chemin (ou plutôt le vol) de plusieurs sittelles,
d'un pouillot véloce, d'un troglodyte mignon, d'une
grive musicienne, d' un colombin (à ne pas confondre avec
le ramier), de quelques fauvettes , d'un ou deux rouge-gorge,
de quelques pics noirs , et de nombreux choucas. La
vedette du parc, le pic mar, s'est longuement fait entendre du
côté d'un vieux chêne, mais pas de chance, il n'a pas daigné se
montrer .
Attente fleurie...
Attente fleurie...
Quelques moments forts .
Les visiteurs se
souviendront de quelques moments plus intenses : ainsi la longue
observation du manège de deux sittelles aux abords du trou, dans un
arbre, où elles avaient vraisemblablement établi leur nid. Ces
oiseaux « cimentent » le trou d'un arbre avec de la boue.
Plus tard, le groupe a eu le grand plaisir de voir un choucas entrer
dans le trou d'un arbre, où était là encore un nid, et le couple
en ressortir un moment après : les appareils photos sont entrés
en transe !
Il a été aussi
très surprenant de trouver plusieurs nids de troglodytes mignons
accrochés aux parois irrégulières de la grotte artificielle construite
dans le parc. L'un des nids était même installé dans un des gros
coquillages incrustés dans la paroi lors de l'édification de la
grotte !
Le château vu de la grotte...
Le plaisir d'une balade dans un beau
parc fleuri par le printemps.
Ces moments d
'émotion furent d'autant plus précieux qu'il étaient rares, et ont
sans doute suffi au bonheur des visiteurs. Mais personne, on en est
sûrs , n'aura été vraiment déçu par la balade. Traverser
longuement un très beau parc-arboretum comme celui-là, éclairé
par un doux soleil printanier , et embelli par le fleurissement de
saison , est un plaisir infini à lui seul. Admirer au passage la
beauté des arbres, ou encore les perspectives où se niche le
château en sont d'autres...Beauté des arbres au printemps.
Nul doute enfin que cette visite aura donné l'envie à chacun encore davantage de poursuivre seul, avec persévérance, dans son environnement, l'observation des oiseaux . Car il aura au moins appris qu'il a beaucoup plus à découvrir qu'il ne le pensait !
Dernière minute: Sabine Beulin me précise que 60 espèces ont été recensées à Segrez depuis 2011, la dernière en date le 19 avril en début d'après midi! Il s'agit du serin cini.
JM Sattonnay.
- Sur le château de Segrez et son histoire, voir notre article : http://jmsattohurepoix.blogspot.com/2014/08/les-jolis-chateaux-de-lessonne-le.html
- Sur l'arboretum du château de Segrez, voir notre reportage : http://jmsattoblogazettedesulis.blogspot.com/2014/08/larboretum-du-chateau-de-segrez-saint.html
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