correspondant agoravox

jeudi 16 décembre 2010

La deuxième vie du domaine de QUINCAMPOIX.

Entrée du domaine.
 Non loin de Gometz-la-ville, à l'entrée du village des Molières, dans l'Essonne, le domaine de Quincampoix se cache au milieu de grands arbres.
A certains moments de l'année, une intense activité semble s'y dérouler, à voir l'afflux de voitures dans le parking situé face au bâtiment.
Nous avons mené notre enquête...

Ancien pavillon de chasse jusqu'à la Révolution, puis exploitation agricole jusqu'en 1945, Quincampoix fut ensuite pratiquement laissé à l'abandon.
En 2004,Thierry Grundman, antiquaire de for-
mation, achète le domaine ,et entreprend de le
                                                                                        rénover.
la cour intérieure.
 "Il m'a fallu deux ans de très gros travaux pour
remettre le lieu en état", explique -t-il. Plus récemment, il a fallu aussi redresser les murs des douves qui s'écroulaient, curer 6000m3 de vase pour les dégager,et un jardin digne de ce nom a pu être constitué autour.

 Un tel travail de restauration, toujours en cours, coûte très cher: or Thierry Grundman ne reçoit aucune subvention de l'état ,bien qu'ayant obtenu un label de la Fondation du Patrimoine en 2007 pour la qualité de la restauration effectuée.


de nombreux meubles.
 Il lui faut donc trouver des ressources, ce qui
l'a amené à ouvrir le domaine à des receptions privées ou d'entreprises, ou à diverses manifestations comme récemment un concert organisé en liaison avec le parc naturel de la Vallée de Chevreuse dans le cadre de l'opération: "Ce lieu qui nous importe".

 Mais si notre antiquaire a acheté ce domaine, c'est d'abord pour en faire un espace d'exposition pour les objets qu'il possède ou gère.Et la principale activité du domaine consiste dans l'organisation, cinq fois par an, d'une exposition-vente d'antiquités et d'oeuvres d'art.

De nombreux objets orientaux.

 "J'ai passé vingt ans à parcourir le monde pour amasser ces objets, et en dernier lieu l'asie du sud est", révèle-t-il. Et le 24 octobre dernier, date de la dernière manifestation du genre, le bel espace d'une ancienne grange rénovée était investi par toutes sortes d'objets: mobilier ancien abondant, bibelots, bijoux, une forte présence en effet de statuettes  ou autres objets orientaux ...On remarquait aussi ,accrochés aux murs, de superbes photographies et quelques tableaux contemporains.


Tous les objets exposés ne sont pas sa propriété:  ainsi  le 24 octobre, il bénéficiait de deux dépôts extérieurs,  les beaux portraits berbères du photographe belge Serge Anton , dont le "calendrier perpétuel" devait profiter à l'association "Coeur de gazelle" qui scolarise des enfants du désert marocain, et les objets orientaux d'un galeriste parisien.
Aidé de huit collaborateurs, il parvient à drainer dans les lieux ,toutes manifestations incluses, environ 30000 visiteurs par an ,grâce au relais de certains sites internet d'Ile-de-France tels que le comité de tourisme en Essonne, et à un solide fichier de 4500 noms, sans oublier un affichage actif dans la région.

"Tout ce que je fais sert à financer la restauration du domaine", précise-t-il. Et il y a encore beaucoup à faire , comme on peut le constater en pénétrant dans telle aile du bâtiment principal. "Mais avant tout, c'est une affaire de passion "ajoute-t-il.


    
                                                                          FIN

                                                                    



Les douves côté sud.

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