François GUIZOT (1787-1874) a été plusieurs fois ministre sous la Monarchie de juillet, notamment de l'Instruction publique en 1832 et des Affaires étangères de 1840 à 1848, avant de devenir président du Conseil en 1847. Renversé par la Révolution de 1848, il a été souvent réduit à la figure d'un bourgeois conservateur farouchement opposé à l'instauration de la République. Depuis une trentaine d'années, son rôle et sa personnalité sont reconsidérés, et c'est dans cette optique que s'inscrit Laurent THEIS dans son ouvrage.
Devant une assistance nombreuse et intéressée, l'historien a d'abord rappelé rapidement l'itinéraire de François Guizot au fil du siècle. Mais il s'est surtout consacré à mettre en lumière les différentes facettes de l'homme politique qui fut un des plus en vue du XIXe siècle en France et en Europe.
Au château du Marais, pendant la conférence de Laurent Theis.
Sont ainsi évoquées la figure de l'orateur hors pair, aux réseaux étendus qui lui assurent une grande influence , mais aussi d'autres facettes plus intimes: mari éperdument amoureux et en même temps séducteur à succés, il fut aussi un père envahissant, un ami dévoué, un épistolier prolifique (sa correspondance est paraît-il admirable)... Il se dégage de tout cela une image beaucoup plus attachante d'un personnage souvent caricaturé.
Ce bourgeois protestant fut aussi un historien important, un philosophe à la source du libéralisme politique, sous l'influence de l'Angleterre dont il a écrit l'histoire de la Révolution. C'est lui qui a tenté d'acclimater chez nous le système représentatif. Sait-on toujours que 50 ans avant Jules Ferry, c'est lui qui a fondé l'école primaire en France, comme en attestent les dates figurant au fronton de nombre de nos mairies-écoles, par une loi de 1833 qui obligeait chaque commune de plus de 500 habitants à créer une école de garçons?
A l'issue de la conférence, Laurent Theis a dédicacé son livre, paru aux CNRS éditions, qui a bénéficié de très bonnes critiques:
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