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jeudi 26 juillet 2018

L'ART RELIGIEUX MANTOIS: VISITE DE L'EGLISE SAINTE ANNE DE GASSICOURT A MANTES LA JOLIE.

Deux trésors principalement dans cette église: des vitraux du XIIIe siècle et des stalles de même époque superbement sculptées…
Nous avons pu suivre une visite guidée organisée par Marie-Christine Gomez-Géraud, guide des églises de Mantes.

Cette église, située dans l'ancien village de Gassicourt aujourd'hui intégré à Mantes, faisait partie d'un prieuré appartenant aux bénédictins de Cluny depuis 1075. Elle fut construite par les moines en style roman  au début du XIIe siècle, à la place d'une première église.

Cependant le transept et le chœur (au 2e plan), de style gothique rayonnant, datent du 3e quart du XIIIe siècle ( règne de Saint-Louis). Bossuet y a été prieur-abbé de 1664 à 1703. Le prieuré sera dissous en 1739, et la plupart des bâtiments conventuels seront détruits quelques années plus tard, sauf le réfectoire des moines transformé en sacristie. L'église sera restaurée (nef et deux bas côtés) par Alphonse Durand, élève  de Viollet le Duc, de 1855 à 1874 et classée en 1862.Une seconde restauration interviendra après 1944 , l'église ayant été endommagée.

Le portail a été restauré au XIXe par Alphonse Durand: les modillons ornés de têtes humaines ou animales de l'archivolte datent par exemple de cette époque.

L'oculus représente la roue de la Fortune, image du monde, supportée par deux petits personnages qui ploient sous son poids. Il s'appuie aussi sur l'archivolte du portail.

La nef de style roman et au fond le chœur gothique rayonnant.

La nef à 5 travées est délimitée par des colonnes non historiées qui la séparent des deux bas côtés.

Vue des chapiteaux.

Chapiteaux sculptés de formes diverses.

Marie-Christine Gomez-Géraud, à gauche, commentant le site .

Vue de la nef depuis le chœur.

Le plafond vouté en bois date de la dernière restauration (2e moitié du XXe s).

Autour des fonts baptismaux.

Les fonts baptismaux, en pierre calcaire, datent du XIIIe siècle.


Gisant d'un prélat , peut-être un prieur, datant du 2e quart du XIIe siècle. Il a été retrouvé en 1871.

Mais laissez-le reposer en paix ce pauvre diable!!!!

Autre vue du prélat entouré de deux anges.

Il s'agit ici de la dalle funéraire de Thomas de Brienne, prieur décédé en 1278.
sté.

LES VITRAUX:
 L'église comporte 5 verrières authentiques des  années 1260/1270. La verrière  du chevet (voir ci dessous), les  deux verrières latérales du chœur consacrées à des figures de saints, la verrière du bas côté  nord, celle du bas côté sud.

La verrière du chevet (derrière le chœur) représente des épisodes de la Passion et de la Résurrection du Christ. Au sommet le Christ en majesté.

Vision rapprochée de quelques scènes (cliquer pour agrandir).


L'entrée dans Jérusalem.

La Jérusalem céleste.

Le couronnement d'épines.

La crucifixion.

L'ascension.


Verrière du bas côté nord, consacrée à l'enfance du Christ

Verrière du bas côté sud, consacrée au martyr de Saint Vincent, Saint Etienne, et Saint Laurent.

Une des verrières latérales du choeur représentant des saints (photo Régine Hurteau).

Les parois ouest et latérales de l'église sont elles ornées de vitraux modernes, oeuvres de Jean-Jacques Gruber (auteur aussi des vitraux de la collégiale de Mantes).

LES STALLES:

Autre joyau de l'église, 32 stalles de la fin du XVe siècle superbement sculptées. Les sculptures représentent soit des animaux, soit des motifs végétaux (houx,vigne), et le plus souvent des scènes de la vie quotidienne ou les travaux des saisons, mettant en scène des personnages.
Primitivement installées dans la nef, devant l'autel, les stalles ont été placées en 1963 dans le chœur, derrière l'autel, lui-même avancé au niveau du croisillon du transept.
Sont sculptés les miséricordes (sorte de consoles où le moines s'appuyaient pendant les longs offices auxquels ils assistaient debout), et les appuie mains.

Miséricordes et appuie mains sont sculptés.

Jeu de colin maillard: personnage nu assis tenant un bâton, tandis que 2 femmes nues tournent autour de lui. (Photo: Régine Hurteau).

4 souris ou rats grignotant le globe terrestre .

A gauche, un jeune homme en chapeau à plume, épée à la ceinture, touchant une fleur (faisant sans doute une déclaration d'amour à une dame).

Un homme tient un petit sac, probablement une bourse; il est agenouillé d'une jambe devant une femme assise qui tient un deuxième sac devant son ventre, et trinque avec une chope (photo: Régine Hurteau).
Scène non identifiée.

Bourreau montant à une échelle en tirant sur une corde passée autour d'un second personnage en prière qui semble résister.

Personnage armé d'une épée en menaçant un autre en prière à sa fenêtre.

Un homme s'apprêtant  à remplir un tonneau (?)(photo Claude Poirson).

Paysan portant un long bâton dont la partie supérieure manque ,sans doute un fléau (photo Claude Poirson).
Diable ailé tenant une fourche et tournant le dos à un calvaire (photo Claude Poirson).

Homme marchant tenant une poule (photo Claude Poirson).

Deux enfants à cheval (cheval bâton) brandissant un outil (photo: Jacqueline  Mazeau).

Coq (photo: Régine Hurteau).

2 escargots (photo: Régine Hurteau)

Chien ? (photo:Régine Hurteau ).

Ane bâté (photo: Jacqueline Mazeau)

Une des figures sculptées des appuie mains.

Vierge à l'enfant du début du XIII e siècle, en bois doré. Il s'agit d'une copie, l'original est au musée de l'Hotel Dieu de Mantes.

* A VOIR AUSSI LA SECONDE PARTIE DE CETTE DECOUVERTE DE L'ART RELIGIEUX MANTOIS:




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