correspondant agoravox

mardi 19 mai 2015

L'EBOURIFFANTE VISITE DU CHATEAU DE LA CELLE LES BORDES...

Façade du château.
  
16 mai 2015, 9h45: nous voici comme convenu au pied de l'église de La Celle, qui fait face au château d'époque Henri IV , construit au début du XVIIe siècle par un compagnon du roi, Claude de Harville, déjà seigneur de Palaiseau. La famille de Harville possédait le fief depuis le XIVe siècle. Autre propriétaire prestigieuse: la duchesse d'Uzès (fin XIXe, début XXe) qui avait fait du château un centre de chasse à courre: il abritait toute une équipe de chasse  composée de 60 chiens et de chevaux. Son petit-fils, le duc de Brissac, vivra au château de 1933 à 1993. L'actuel propriétaire, Thierry Gobet, admet les visites pour les groupes à partir de 25 personnes.
Après diverses péripéties, nous avions atteint le quota voulu.


Un joli village des Yvelines: La Celle. Au fond à droite on aperçoit la masse du château qui fait face à l'église.

Outre le HUREPOIX'SBAND (1) qui comptait ce jour-là 18 personnes grâce à la mobilisation de quelques amis d'amis, l'apport des ex-souriaus (ancien profs du lycée de l'Essouriau aux Ulis) au nombre de 8 nous avait permis déjà d'atteindre le chiffre voulu. Par ailleurs un groupe de quelques personnes, qui désiraient visiter le château, avait profité de l'occasion pour s'ajouter au nôtre.

Notre hôte, qui m'avait dit apprécier les "vastes auditoires", avait de quoi être satisfait...


L'église Saint-Germain (XVe siècle) s'est substituée à un édifice plus ancien construit en l'an 1000; celui ci faisait partie d'un important monastère créé au VIe siècle par St Germain, évêque de Paris, qui n'existait déjà plus au XIVe siècle quand les Harville acquièrent le fief. La Celle (du latin "cella" = ermitage) tient son nom de l'ancien monastère.

Nous savions déjà que le château était superbement meublé, mais nous ne nous attendions pas vraiment à une telle profusion de meubles, tentures, et objets anciens dans un petit village caché au fin fond des Yvelines!
Notre hôte s'est avéré être un collectionneur, et son château un véritable musée privé. Il y avait tellement d'objets à présenter et commenter que la visite qui devait durer deux heures s'est transformée en un véritable marathon de 3 heures. Thierry Gobet, "historien de formation", me dit-il, était aussi intarissable que passionné. Entre développements sur l'histoire de l'art, partages sur les problématiques du collectionneur, anecdotes et présentation des œuvres , de digression en digression la séance s'est allongée inexorablement.

Mais j'ai l'impression que telle était la richesse de ce qui nous était présenté, dont nous avions la sensation d'être des "découvreurs" privilégiés, telle était la passion forcément respectable de notre hôte, l'épreuve physique qu'a constitué pour certains la visite lui fut largement pardonnée...
Notre amie Henriette, par exemple, suffoquait d'enthousiasme: "C'est la meilleure visite que nous ayons faite depuis 4 ans!"
Thierry Gobet se définit comme un conservateur privé. Il se voit aussi comme un simple" maillon entre passé et futur" et se montre très préoccupé par le souci de la pérennisation, après lui, de son œuvre de conservation.
A l'issue de la séance, il a dédicacé son dernier ouvrage :"France: les véritables enjeux"(Edit Jean Picollec) consacré à l'économie. Vendu 15 euros, il a eu je crois pas mal d'acquéreurs.


Une vue extérieure du château de La Celle.

Et puis ce fut le pique-nique au château; le temps étant hésitant, il s'est partagé entre la salle à manger , les jardins, et les marches d'escalier de la cour de la grande demeure...
Nous avons aussi bien admiré le jardin, qui semble être le domaine de Mme Gobet:de belles compositions fleuries s'étagent au pied d'un sorte de colline boisée qui occupe la partie nord du parc.

Un grand souvenir pour tout le monde en tous cas,  je crois!

Retrouvez une exploration plus complète de La Celle Les Bordes sur: http://jmsattohurepoix.blogspot.com/2015/02/a-la-decouverte-des-yvelines-la-celle.html

Pour visiter, prendre contact avec Thierry Gobet au 0134852202.

                                      DES IMAGES !


Nous accédons avec émotion dans  la vaste cour intérieure du château, là même où, par exemple, les équipages de la  duchesse d'Uzès et sa meute de 60 chiens, il y a un peu plus d'un siècle , se préparaient à partir pour la chasse... Ci- dessus la façade ouest du château.(Voir sur internet certaines cartes postales anciennes qui montrent cela.)



Le toit de cette belle dépendance est agrémenté de lucarnes du XIXe , d' "esprit Renaissance".


Au fond, une autre dépendance.


La porte d'entrée .


 Thierry Gobet a fait ajouter ici les armoiries de deux anciennes familles propriétaires, notamment à gauche celles des Harville.


Dans l'attente du maître des lieux (photo Marcie).


Bientôt, nous entrons en contact avec Thierry Gobet (photo: Marcie).


                         Quelques instants plus tard, le propriétaire du château accueille les visiteurs.
On aperçoit au fond une maison plus ancienne à laquelle le château s'est adossé. Elle donne sur la rue.


Il y en a un qui prend des notes ! Photo: Marcie.


Ici commença un long marathon - très intéressant - de trois heures! Le discours était érudit et non dénué d'humour!


Ah, bien vu, Guy! (photo: Guy Burgade).

Visite intérieure.



 Tout de suite, l'œil est happé par les nombreux trophées de chasse (appelés "massacres") tapissant le plafond du couloir d'accès à la pièce principale. Plus de 2000 de ces trophées datant notamment de l'époque de la duchesse d'Uzès couvrent murs et plafonds du château.


Dans le couloir, un portrait de Claude de Harville, compagnon d'Henri IV et constructeur du château.


                           La pièce principale, tapissée de "massacres", a une surface de 90 m2.


Les canapés ne sont pas de refus tandis que notre guide poursuit sa présentation.

                                                    
                                           Autre vue de la pièce principale (côté mur ouest).


Chaque "massacre" est doté d'inscriptions mentionnant le lieu où l'animal a été attaqué, puis pris, et quel limier le chasseur a suivi.


Autre prise (photo de Guy Burgade)



Joli tableau entre les massacres.(photo de Guy Burgade).


Vue du mur est.


Portrait -sauf erreur- du père de Claude de Harville.


Des visiteurs studieux. Photo de Marcie.


Ce beau rafraîchissoir (on y mettait de la glace) trouvé dans une carrière semble fasciner certaines visiteuses (Photo: Claude Poirson).


Ici notre hôte présente un joli bronze représentant une tête de cerf placée sur une table à gibier recouverte de marbre.


Nous passons dans la salle à manger, plus petite, où trône une table d'apparat destinée à l'origine à présenter des objets.


Devant la cheminée. Photo de Janine Esquirol.


                     Au mur , une belle tapisserie représentant des personnages d'époque Henri IV.


                            Un des beaux meubles de style ancien du château.(Photo de Guy Burgade).


Trophée. Photo de Janine Esquirol.


Tête de sanglier: photo de Janine Esquirol.


Ici un trophée double : les deux cerfs tués en 1905 étaient ainsi enchevêtrés (photo: JM Fabre)


L'escalier Renaissance mène au 1er étage , où sont exposées de nombreux meubles et pièces diverses de la collection privée de Thierry Gobet. Nous apercevons au fond une belle tapisserie représentant Alexandre le Grand.
Un coup d'œil dans le jardin.


La façade du château donnant sur le parc.



L'entrée côté parc. Photo: Claude Poirson.


Cet arbre a la drôle de forme aurait un pouvoir magique: touchez- le, il vous donnera de l'énergie!


On a une belle vue sur l'église depuis le parc (photo: Guy Burgade).


 Belles compositions florales sur les pentes de la colline boisée qui occupe le nord du parc.

Et on a fini par le pique-nique!


Certains visiteurs ont choisi un décor très classe pour leur pique-nique!


D'autres ont choisi la salle à manger, décor non moins "classe".(Photo: JM Fabre).

(1) voir le site: NOS RANDONNEES www.jmsattonosrandonnees.blogspot.com


1 commentaire:

  1. Merci, cher Ami, de votre très gentil article sur la visite, qui m'a autant amusé que fait plaisir.

    En toute amitié

    Thierry Gobet

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