L'église du village témoin de l'histoire.
Le syndicat d'initiative de Vauhallan,
avec le concours de plusieurs associations, a proposé dimanche 21
juin l'opération « Le Moyen-Age encore parmi nous » à
l'église Saint-Rigomer et Sainte Tenestine. « L'église
pour ce sujet est un point d'ancrage intéressant » a expliqué
Philippe Montillet, de l'association Essonne Millénaire, qui y a
développé une passionnante présentation historique. Les visiteurs ont ainsi appris que le haut
Moyen-Age , période où Vauhallan dépendait de Palaiseau, est encore
présent, avec la crypte que Pierre Wallez, du Comité des Amis de
Rigomer et Tenestine s'est chargé de faire visiter. En effet, c'est
Childebert 1er, un des fils de Clovis, qui fit construire ce sanctuaire
mérovingien au VIe siècle à l'endroit où un miracle disculpa les
deux futurs saints accusés d'avoir commis « l'acte de
chair ».
Un sanctuaire pour un miracle.
En effet, Rigomer avait été chargé par l'évêque du Mans d'évangéliser le territoire de Palaiseau. A cette occasion, le prêtre guérit une femme gravement malade grâce à des onctions d'huile sainte. Touchée par cette guérison, la fille de cette femme, Ténestine, choisit Rigomer
comme guide spirituel . Bientôt une rumeur se répand quant à l'existence d'une relation coupable entre eux. Le fiancé de Ténestine se plaint à Childebert qui convoque les deux futurs saints dans son château de Palaiseau. Ceux-ci se présentent devant le roi avec des cierges à la main en guise d'hommage. Childebert leur dit que si les cierges qu'ils portent s'allument d'eux-mêmes, ce sera la preuve de leur innocence. Et en effet cela se produit. C'est frappé par ce miracle que Childebert donne l'ordre de
bâtir un sanctuaire pour les deux saints sur une butte boisée qui domine un vallon ... l'actuelle crypte de l'église de Vauhallan ! Un hameau se forme bientôt autour de ce sanctuaire, c'est l'origine de l'actuel village. Il appartient alors à l'abbaye de Saint Germain des Prés. C'est aussi à cette époque que se constitue peu à peu le paysage agricole local d'aujourd'hui.
Le miracle de Saint Rigomer et Sainte Ténestine (vitrail de l'église).
Cette crypte, qui perdit après la Révolution son usage religieux et fut transformée en cave, fut restaurée et modifiée en 1859 à l'initiative du maire d'alors. Un cénotaphe de sainte Geneviève (patronne de Paris) représentée en gisant y fut notamment installé. La crypte est régulièrement ouverte au public depuis trente ans.
D'autres vestiges du passé.
Après le 10e siècle, Vauhallan, sous l'emprise du
seigneur de Chateaufort, comptait trois fiefs: les Arpentis, Limon (où se trouve actuellement une abbaye bénédictine construite au XXe siècle),et Vauhallan même. Les noms de leurs
titulaires ont été gravés au dos de la porte de l'église vers1860 par les bons soins de l'édile d'alors .
L'église du 13e siècle, qui a remplacé une église romane
Les organisateurs de la visite : Pierre Wallez, du CARITE (en rouge 2e à partir de la gauche ),Philippe Montillet, de l'association l'Essonne Millénaire, et Renée Delattre , du syndicat d'initiative de Vauhallan (à droite).
primitive édifiée au dessus de la crypte, renvoie elle à l'époque de Saint-Louis. Deux têtes sculptées à l'entrée du choeur sont peut-être celles des deux seuls habitants, des laboureurs, qui restèrent en vie après la guerre de Cent ans ! Le sol de l'église comporte des pierres tombales, notamment celle de Jean des Moulineaux seigneur du lieu entre 1464 et 1481. Certaines clés de voûte sont ornées : on en trouve une décorée des armes de la Couronne de France qui daterait du règne de Charles VI; deux autres clés sont ornées de celles de François Passart, seigneur de Vauhallan au milieu du XVIIe siècle, qui fit restaurer et agrandir l'église, et de son épouse. Le bas côté gauche et le portail carré datent de cette époque. Un petit vitrail, installé au XIXe siècle, rappelle l'histoire du miracle de Saint Rigomer et Sainte Ténestine.
*Une version abrégée de cet article a paru dans Le Républicain du jeudi 25 juin.
PLUS D'IMAGES :
La nef (13es) et le bas côté gauche (17e).
A découvrir : un autre article récent sur VAUHALLAN:
La Fête du village de VAUHALLAN sous le signe de la danse.
CF http://jmsattoblogazettedesulis.blogspot.com/2015/07/juin-mois-de-la-fete-focus-sur-les.html
Les organisateurs de la visite : Pierre Wallez, du CARITE (en rouge 2e à partir de la gauche ),Philippe Montillet, de l'association l'Essonne Millénaire, et Renée Delattre , du syndicat d'initiative de Vauhallan (à droite).
primitive édifiée au dessus de la crypte, renvoie elle à l'époque de Saint-Louis. Deux têtes sculptées à l'entrée du choeur sont peut-être celles des deux seuls habitants, des laboureurs, qui restèrent en vie après la guerre de Cent ans ! Le sol de l'église comporte des pierres tombales, notamment celle de Jean des Moulineaux seigneur du lieu entre 1464 et 1481. Certaines clés de voûte sont ornées : on en trouve une décorée des armes de la Couronne de France qui daterait du règne de Charles VI; deux autres clés sont ornées de celles de François Passart, seigneur de Vauhallan au milieu du XVIIe siècle, qui fit restaurer et agrandir l'église, et de son épouse. Le bas côté gauche et le portail carré datent de cette époque. Un petit vitrail, installé au XIXe siècle, rappelle l'histoire du miracle de Saint Rigomer et Sainte Ténestine.
*Une version abrégée de cet article a paru dans Le Républicain du jeudi 25 juin.
PLUS D'IMAGES :
L'église de Vauhallan (XIIe-XIIIe-XVIIe) sur sa butte.
La nef (13es) et le bas côté gauche (17e).
Une des clés de voûte ornées.
Une des deux têtes sculptées de l'entrée du chœur.
Pierre tombale du XVe s.
Cette entrée de la crypte de style romano byzantin n'est pas d'origine,elle a été ménagée au XIXe pour faciliter l'entrée dans le lieu.
Visite de la crypte.
Cénotaphe de Sainte Geneviève dans la crypte.
A découvrir : un autre article récent sur VAUHALLAN:
La Fête du village de VAUHALLAN sous le signe de la danse.
CF http://jmsattoblogazettedesulis.blogspot.com/2015/07/juin-mois-de-la-fete-focus-sur-les.html
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